Liban : une fin d’année entre guerre, récession économique et paralysie politique
La guerre entre Israël et le Hamas replonge le Liban dans la récession, selon un rapport de la Banque mondiale. Les tensions au sud du pays entre le Hezbollah et l'État ont plombé le tourisme pour les fêtes de fin d'année.
Ambiance très morose au Liban en cette fin d'année 2023. Avant l'attaque du 7 octobre du Hamas contre Israël, la Banque mondiale prévoyait une légère croissance économique pour cette année, +0,2%. Une première depuis l'effondrement économique et financier de 2018. Le pays avait alors suspendu le remboursement de sa dette, entraînant une chute de plus de 90% de la valeur de sa monnaie.
Les autorités libanaises espéraient engranger des devises avec l'arrivée de centaines de milliers de Libanais de la diaspora, venues passer les fêtes de fin d'année au pays. Mais la guerre à Gaza et ses métastases violentes à la frontière libano-israélienne ont fait voler en éclat ces prévisions. Plus de 50% des réservations de voyage au Liban ont été annulées pour les vacances d'hiver, selon des estimations de la Banque mondiale.
Le secteur agricole au Liban-Sud, qui représente 80% de la portion du PIB national généré dans cette région, a subi des pertes importantes, note de son côté le Programme des Nations unies pour le développement (le PNUD). Des bombardements ont en effet eu lieu pendant une saison clef pour les récoltes, notamment celles des olives. Près d’une centaine de villages ont été soumis à des attaques transfrontalières des forces israéliennes.
Un gouvernement démissionnaire aux pouvoirs limités
Le pays du Cèdre est comme en apesanteur, avec une vie politique paralysée. Le Liban n'a toujours pas de président depuis le départ, il y a un an, de Michel Aoun du palais de Baabda. Depuis, la présidence de la République, réservée à un chrétien maronite, est vacante. Le Parlement a échoué à plusieurs reprises à lui trouver un successeur. Malgré des pressions internationales pour débloquer l'élection, aucun nom ne fait consensus.
Le pays est dirigé par le gouvernement démissionnaire aux pouvoirs limités du milliardaire Najib Mikati qui expédie les affaires courantes. Quant au chef de l'armée, le général Joseph Aoun, dont le mandat s'achève en janvier prochain, il vient d'être prolongé d'une année supplémentaire par le Parlement. Bref, une scène politique devenue un théâtre d'ombres, hors sol, à mille lieues des préoccupations des Libanais accablés sous une montagne de difficultés pour finir les fins de mois.
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