L'Inde fête les lumières dans une pollution record
New Delhi s'apprête à célébrer la fête annuelle de Diwali, pendant cinq jours, mais la fête est d'ores et déjà gâchée par la pollution record qui frappe la grande ville indienne
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C’est bien simple, depuis 48 heures, on n’y voit rien, même en plein jour, dans les rues de la grande ville du nord de l’Inde, aux 20 millions d’habitants. C’est une conséquence directe de la pollution atmosphérique. Et ça va encore se dégrader à partir du mardi 6 novembre, en raison de la fête de Diwali, qui veut dire, littéralement, la rampe des lumières.
Chaque année, pendant cinq jours, l’Inde célèbre la victoire du bien sur le mal : c’est sans doute la plus célèbre des fêtes de l’hindouisme, l’équivalent de Noël en Occident. Et comme Diwali célèbre la lumière, les Indiens ont l’habitude de multiplier les feux d’artifice et de recourir massivement aux pétards. Il s’en vend des millions. Mais cette année, les feux d’artifice ont été interdits par la Cour suprême. Seuls certains pétards sont autorisés, et encore uniquement entre 20h et 22h. Les vendeurs sont furieux, ils ont même fait grève mardi dernier. Mais la justice a tranché : les pétards et les feux d’artifice dégagent trop de fumée et ça ferait empirer l’épisode de pollution. Le problème, c’est que faire respecter cette interdiction, c’est très compliqué.
25 fois les niveaux de pollution autorisés
Pour vous donner une échelle de la pollution à New Delhi, on a enregistré, lundi 5 novembre, dans certains quartiers de la ville indienne, un taux de particules fines de 600 microns par mètre cube. C’est 25 fois le plafond autorisé par l’Organisation Mondiale de la Santé, et six fois plus que lors des pics de pollution à Paris. Concrètement, cela veut dire que, dans certaines rues, on n’y voit pas à 50 mètres. Les écoles ont été fermées. Les hôpitaux affichent complet. Les particules s’immiscent partout, dans les transports, dans les bureaux, dans les maisons. Et surtout dans les poumons des habitants.
Les mois de novembre et décembre sont traditionnellement les pires de l’année pour la pollution à New Delhi. Comme les températures baissent un peu, les particules sont plaquées au sol. Et en plus, en cette saison, les agriculteurs de la région pratiquent le brûlis : ils détruisent par le feu les résidus de la récolte de riz pour ensuite pouvoir lancer la saison du blé. Cela accroît évidemment la fumée dans l’air, à laquelle il faut ajouter la pollution industrielle, avec une centrale à charbon près de la ville, et la pollution automobile avec près de huit millions de véhicules à New Delhi, soit 1 500 de plus chaque jour.
La hausse du trafic automobile
New Delhi est, avec Le Caire, la ville la plus polluée au monde. Le trafic automobile augmente. Les transports en commun ne suivent pas. Et la faible taxation du diesel a incité les Indiens à acheter des voitures au gasoil qui polluent encore plus. Le problème, c’est que les Indiens sont aussi en train d’y laisser la santé. La pollution atmosphérique provoque désormais plusieurs millions de morts prématurés chaque année dans le monde, par cancers du poumon et maladies cardio-vasculaires. À ce compte-là, Diwali n’a plus grand-chose d’une fête.
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