Toute dernière fois. 1945, le dernier territoire français libéré de la Seconde Guerre mondiale
Tout l'été, nous revenons sur ces moments où l'histoire s'achève. Le 11 mai 1945, les Allemands rendent les armes à Saint-Nazaire.
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Le dernier territoire français est libéré le 11 mai 1945, soit bien longtemps après le débarquement de Normandie. À Saint-Nazaire, comme ailleurs, l’annonce du débarquement allié du 6 juin 1944 avait été accueillie avec une immense joie. Cela ne prendrait que quelques semaines avant que les Allemands ne soient enfin chassés. Quelques semaines avant de reprendre une vie normale, une fois célébrée l’arrivée des vainqueurs à Saint-Nazaire.
Début août, l’armée allemande est en déroute. Les semaines se transforment en quelques jours, voire quelques heures. La Libération est là. C’est sans compter sur la stratégie allemande qui consiste à s’accrocher coûte que coûte aux ports en eau profonde : Brest, Royan, La Rochelle, Dunkerque ou... Saint-Nazaire. Ces zones stratégiques, constituées en véritables forteresses, sont capitales dans l’hypothèse où des armes secrètes seraient mises au point à temps pour retourner la situation en faveur du Reich.
Le calvaire des habitants
Les Américains se concentrent sur la reprise de Nantes. Échaudés par les lourdes pertes subies à Brest, ils doivent se résoudre à laisser aux Allemands les ports en eau profonde, préférant accélérer leur avancée vers l’Allemagne. Les 130 000 habitants de Saint-Nazaire vivent un véritable calvaire. Leur ville a été largement détruite par les bombardements américains de 1943. Ces civils, qui souffrent de la faim, sont un fardeau pour les occupants allemands. Ces derniers négocient difficilement avec les Alliés la sortie de milliers d’habitants qui, en octobre 1944, retrouvent la France libérée.
La situation de Saint-Nazaire est de plus en plus intenable. Alors qu’à quelques kilomètres de là, la République est restaurée, à Saint-Nazaire, les lois de Vichy continuent de s’appliquer. Saint-Nazaire est une faille spatio-temporelle. À plusieurs reprises, les Allemands tentent quelques percées pour mettre la main sur les vivres des campagnes environnantes mais, à chaque fois, les Alliés les contraignent à se replier sur une poche de plus en plus invivable.
"La ville est en ruines"
Saint-Nazaire refuse encore de capituler le 7 mai 1945 ! Le général Junck, à qui Hitler avait donné l’ordre de tenir jusqu’au bout, a respecté cet ordre même après la mort du Führer. La reddition est finalement signée le 8 mai à 13h mais il faut attendre le 11 mai pour que les Allemands rendent les armes. Saint-Nazaire est détruite.
"Saint-Nazaire a souffert davantage : la ville est en ruines, la gare est morte, indique le commentateur des Actualités françaises le 18 mai 1945. Les murs de béton et les blockhaus que les Allemands ont dressés à travers les rues et camouflés en maisons paisibles sont restés intacts mais n'ont servi à rien. Le port est saccagé. L'abri géant, qui recelait cinquantes sous-marins sous 6 mètres de béton, n'a été qu'égratigné par les bombes de six tonnes. Mais c'est fini. 100 000 Français sont libérés et les Allemands de Saint-Nazaire sont prisonniers comme tous les autres."
Le 20 mai 1951, en visite dans la région, le général de Gaulle déclare : "Le 11 mai 1945, c’est ici que s’est terminée la Seconde Guerre mondiale en Europe."
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