La disparition d’Émilie Dequenne, retour sur l’impact du Covid sur les salles de concert et Keren Ann bientôt en concert à Paris
Dans Tout Public du 17 mars 2025, Emilie Dequenne vue par Lucas Belvaux, réalisateur de "Pas son genre", Aurélie Hannedouche du syndicat des musiques actuelles et Keren Ann pour un nouvel événement au Chapiteau Zingaro.
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Interprète de Rosetta, mais aussi d’une coiffeuse maîtresse d’un professeur de philosophie, ou d’une infirmière d’extrême droite en course pour la mairie de son village, l’actrice belge Émilie Dequenne est décédée, dimanche 16 mars 2025 à l’âge de 43 ans, d’un cancer du système endocrinien. Les hommages innombrables dont elle fait l’objet depuis, témoignent de sa popularité de part et d’autre de la frontière franco-belge. Pour le réalisateur Lucas Belvaux, réalisateur de Pas son genre, dans lequel Emilie Dequenne joue Jennifer, cette notoriété est sûrement due à son côté “girl next door, très accessible”.
“Quand on tournait des scènes avec beaucoup de figurants, (...) elle ne s'isolait pas entre les prises, entre les scènes. Elle restait avec les gens, discutait, papotait, rigolait.”
Lucas Belvaux, réalisateur
Distinguée par un César pour le prix d’interprétation féminine en 1999 et trois Magritte de meilleure actrice, Émilie Dequenne savait "se réinventer à chaque film, à chaque nouveau personnage, à chaque nouvelle rencontre", confie le réalisateur.
Cinq films d’Émilie Dequenne à voir.
Cinq ans après le Covid : état des lieux des salles de concerts avec Aurélie Hannedouche du Syndicat des Musiques Actuelles
Salles de spectacles, de concerts, de cinémas… La liste des lieux culturels fermés pendant la pandémie de Covid-19, il y a cinq ans jour pour jour, est longue. Pour Aurélie Hannedouche, directrice Générale du Syndicat des Musiques Actuelles, cette période est celle d'"un flou total", dirigée par "des règles qui changeaient chaque jour (...), hyper difficiles à comprendre". "Traité de non-essentiel", comme le rappelle cette dernière au micro de Tout Public, le secteur a bénéficié d’"aides cruciales", "si les entreprises n’avaient pas pu être aidées à ce moment-là, aujourd’hui, elles n'existeraient plus". Mais si ces subventions ont permis de limiter les dégâts pendant la pandémie, la sortie du Covid se révèle peut être plus rude pour les lieux culturels que la crise elle-même.
La fin du "quoi qu’il en coûte", arrêtant ces précieuses aides, une inflation "pas du tout anticipée" entraînant "une augmentation des coûts de l'énergie, des salaires, des assurances, des frais de restaurant ou encore d'hôtel", le non-retour du public à la réouverture des salles ou encore les "coupes budgétaires assez fortes à un niveau territorial", mettent aujourd’hui en péril l’avenir de plusieurs lieux culturels.
“Aujourd'hui la moitié des salles de concert et la moitié des festivals que l’on représente sont en déficit en 2024. C'est absolument dramatique.”
Aurélie Hannedouche, directrice Générale du Syndicat des Musiques Actuelles
Rappelant que les salles ne pourront pas puiser indéfiniment dans leurs réserves, Aurélie Hannedouche alerte sur les retombées potentielles de la crise subie par le secteur culturel : "Ça a aussi des incidences sur la prise de risque. Parce que ce qui coûte cher, c'est de prendre des risques, d'aller sur des artistes émergents. Si on n'investit pas, on va avoir un problème en termes de renouveau et de diversité artistique", le tout dans un contexte où "on est persuadés que la culture a un rôle à jouer pour panser ses plaies, sans doute aussi liées à la période du Covid".
Keren Ann, nouvel album et Fragile au Chapiteau Zingaro.
Keren Ann, elle aussi stoppée dans sa tournée par la pandémie de Covid-19 et organisatrice, pendant cette période, d’un rendez-vous quotidien sur les réseaux sociaux pour échanger avec son public, est aujourd'hui bel et bien de retour sur scène et dans les studios.
"Friande de découvrir des lieux et de les remplir de musique", la chanteuse se produira jeudi 20 mars 2025 au Chapiteau Zingaro, théâtre équestre et site "un peu mythique, unique, aux alentours de Paris" lui inspirant "magie, poésie et mystère." .
Présentant également Mayra Andrade, Rucío Marquez ou encore Tinariwen, l’évènement Fragile, s’étalant sur presque deux mois, ne se réclame pas festival mais bien “lieu musical, unique, de rencontre”, l’occasion pour l’artiste “de faire une création d'un soir avec une revisite de [son] répertoire et aussi peut être révélé quelques nouvelles chansons de [son] nouvel album prévu pour l'automne.”
"Je propose ce rendez-vous comme une raconteuse. Venir raconter l’histoire de ces chansons. Pas l’histoire de pourquoi je les ai écrites (...) mais permettre de les découvrir tels qu’ils sont nés".
Keren Ann, artiste
Celle qui se décrit comme casanière et qui avoue préférer jouer en France que faire des tournées "en Asie ou aux États-Unis" , vit les moments de scène non pas comme une transe mais comme "un rendez vous, une expérience, quelque chose de vivant (...), d’éphémère." Pour elle, "il faut être partenaire de crime pour un soir, pour vivre ces émotions, pour vivre ces moments-là. C'est une expérience, pour moi, c'est une concentration, c'est un focus, C'est un cadeau aussi. Je trouve que c'est une chance de venir raconter ces chansons sur scène."
Keren Ann, le 20 mars 2025 au Chapiteau Zingaro
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