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Dynamisme économique : la Californie passe devant la France

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La note de conjoncture publiée par l’Insee jeudi 16 juin confirme l’accélération de la croissance et prévoit l’inversion de la courbe du chômage en France pour cette année. La France qui vient de perdre sa place de sixième puissance économique mondiale, battue par la Californie

Emmanuel Cugny

Radio France

Publié le 17/06/2016 05:41 Mis à jour le 17/06/2016 07:28

Temps de lecture : 2min

(San Francisco en Californie (illustration) © SIPA/NEWSCOM/Rafael Ben-Ari/Cham)

C’est ce que montrent les données du Bureau des analyses économiques américain repris par Business Insider, site de référence de l’information des milieux d’affaires et technologiques aux Etats-Unis.

Un chiffre est particulièrement parlant : celui du P.I.B., le Produit Intérieur Brut, qui reflète la richesse annuelle produite. En 2015, le P.I.B. californien s’est établi à quelque 2200 milliards d’euros contre 2100 milliards pour la France. La différence n’est pas importante mais elle est bel et bien réelle, confirmée à quelques centaines de millions près par l’Insee.

Qu’est-ce qui fait la différence entre les deux Etats ?

Le taux de croissance : près de 6% pour l’Etat de l’ouest américain contre notre petit 1,5% / 1,6% cette année si tout va bien. Avec une population de 39 millions d’habitants – 40% de moins que la France –, la Californie produit cinq fois plus de biens et services. Elle bénéficie d'une situation géographique de rêve sur l’Océan Pacifique, proche du Mexique, et de centres très dynamiques comme Los Angeles ou San Francisco.

Peut-on réellement comparer les deux économies ?

La Californie ne peut pas être considérée comme un pays à part entière, et c’est la Silicon Valley qui tire l'activité. Le paradis des chercheurs et des start-ups, des investisseurs dans les nouvelles technologies, les vrais créateurs de richesse. La France essaie de jouer sur le même terrain, toutes proportions gardées.

L’hexagone regorge de créateurs de jeunes pousses mais il leur manque les financeurs, ces fonds qui apportent l’argent pour se développer. C’est le gros problème aujourd’hui en France. Impossible de lever des fonds importants.

Conséquence : une fois qu’ils ont créé leur entreprise dans l’environnement français, une grande partie de nos jeunes entrepreneurs vont chercher l’argent où il se trouve : dans la Silicon Valley. On leur fait là-bas des ponts d’or. Les exemples sont nombreux. Critéo, Blablacar… Au final, la valeur ajoutée de ces jeunes entreprises est aspirée par les fonds américains.

Oui l’économie française va mieux mais demeure la différence de culture entrepreneuriale. Cette donnée fondamentale pèse de plus en plus dans les classements internationaux. Le dernier classement relevé par le Business Insider en est la preuve flagrante.