Jouets : les conséquences de la contrefaçon
La contrefaçon, dans le domaine des jouets mais aussi dans tous les secteurs de production, c’est un véritable fléau pour l’économie européenne.
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Selon les chiffres de l’Office pour l’harmonisation du marché Intérieur européen, la contrefaçon de jouets coûte à l’Union Européenne 1 milliard et demi d’euros. 168 millions rien qu’en France, le double en Allemagne. Ce sont aussi 370 millions de recettes publiques, surtout de la TVA, qui ne rentrent pas dans les caisses des États. L’Union Européenne des Consommateurs estime même que cette contrefaçon est responsable de la suppression de 6.150 emplois dans l’union dont 40.000 en France. En moyenne, cela représente plus de 12 % de ventes perdues dans le secteur des jeux et jouets, et même plus de 16 % en Espagne. On ne parle là que du domaine du jouet. Les chiffres font froid dans le dos et donnent à réfléchir. Il n’est peut- être pas trop tard pour regarder d’où vient ce que vous allez vraiment mettre sous votre sapin.
Leur provenance, c’est d’abord la Chine, et en tout cas l’Asie, d’où proviennent 80 % des objets saisis par les douanes. Direction Dubaï ensuite, pour redistribuer la marchandise en direction de l’Europe. Passage assez fréquent par une ville que l’on ne connaît que trop, la ville belge de Molenbeek, planque des terroristes du Bataclan, mais aussi plaque tournante de la contrefaçon en Europe, selon l’Union Européenne des Consommateurs. Et, qui dit contrefaçon dit financement du terrorisme, souvenez-vous du trafic de chaussures de sport des frères Kouachi, les tueurs de Charlie Hebdo . Les objets copiés ne respectent évidemment jamais les normes de sécurité européenne et pas seulement dans la contrefaçon des médicaments. En France l’an dernier, 332.000 faux jouets ont été saisis et détruits par la douane. Le rapport publié par l’office européen est le quatrième du genre, les autres portent sur d’autres secteurs d’activité, car la contrefaçon en général est un véritable fléau pour l’économie européenne.
La contrefaçon touchait autrefois le luxe, elle concerne aujourd’hui tous les produits, y compris les produits de grande consommation comme le savon, le shampoing. Elle s’est multipliée par 10 en 10 ans du fait d’internet et de la possibilité d’acheter en dehors de nos frontières. Elle coûterait 6 milliards d’euros en tout à l’économie européenne selon un rapport de l’Union des Fabricants. Un européen sur 5 achèterait des médicaments contrefaits. La France est un des pays les plus touchés, voir le plus touché. L’Europe a mis en place deux directives, l’une harmonise et étend le champ d’intervention de la douane, l’autre protège la propriété intellectuelle. La France, elle, a des institutions et des entreprises particulièrement vigilantes comme le comité Colbert dans le domaine du luxe, et certaines entreprises qui comme LVMH, travaillent directement avec la police, la justice et la douane. Mais le fléau continue pourtant d’augmenter année après année.
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