Mireille Calmel : "J’ai eu la chance d’avoir une maman guérisseuse"

La marquise de Sade est à la fois une étude de mœurs sur la cour du roi Louis XV, et un roman érotique. Pour tous ses livres Mireille Calmel réalise une importante recherche de documentation. Là, elle est partie de leurs lettres personnelles.

"Je suis tombée par hasard sur les lettres du marquis et de sa femme et je me suis demandée qui était cette marquise et comment elle pouvait vivre avec le marquis. J’ai eu envie de chercher et je voulais comprendre comment cette femme très prude, avec une éducation religieuse très poussée, était devenue une amoureuse capable de sortir des écrits comme elle l’a fait, " explique Mireille Calmel.

En la lisant, on découvre l’ancêtre du sex-toy. "Les dames de vertus ne devaient pas éprouver de plaisir pendant l’acte sexuel, par contre pour que le monsieur se sente à l’aise et que l’enfant puisse venir, il fallait que les dames mouillent de la culotte. Pour cela, on leur préparait des petits jouets. On coupait les épines d’une bogue de châtaignes et on la sertissait dans de la cire d’abeille. C’était un peu douloureux mais pas trop et au regard de Dieu on n’était pas coupable. "

 

 

 

 

 

 

 

Une miraculée

Mireille Calmel a une histoire personnelle insensée. On la présente souvent comme une miraculée. A l'âge de huit ans, elle est atteinte d'une grave maladie déformant son corps. Sa jambe triple de volume. Elle a fait d’innombrables séjours à l’hôpital, pendant plusieurs années.

"J’ai eu un effondrement du système immunitaire avec toute une partie du corps très enflée, l’autre très maigre, je ne marchais plus. Les médecins m’ont placé dans une espèce de mouroir pour enfants où l’on m’a violé et torturé. On se guérit et je n’ai pas de haine. "

Paradoxalement, ce n’est pas la médecine traditionnelle qui l’a tirée d’affaire. Au contraire, les médecins la disaient condamnée : ils l’ont même renvoyée chez elle un soir où ils étaient persuadés qu’elle ne passerait pas la nuit.

"Maman m’a prend en charge et me sort de là. J’ai eu la chance d’avoir une maman guérisseuse qui a soigné des gens dans le monde entier pendant des années. Elle avait vraiment des dons. "

 

 

 

 

 

 

 

 

Un don

Mireille Calmel explique qu’elle rêvait ses scènes avant de les écrire. Elle pense avoir réellement un don de divination. Au point qu’elle a rencontré des chercheurs en physique quantique pour tenter d’en savoir plus.

Pour son livre sur Aliènor d’Aquitaine, elle dit avoir eu comme un flash. Elle a vu des épisodes qui n’étaient pas dans l’histoire d’Aliènor telle qu’on la racontait habituellement. Alors elle a fait des recherches historiques. Elle qui n’est pas universitaire a toutefois réussi à avoir accès à la bibliothèque nationale, et là elle a trouvé des documents qui confirmaient son intuition.