Poèmes de prison
40 ans après le coup d'état militaire de 1976 qui installa la dictature en Argentine, ont été publiés des poèmes écrits en prison par des Argentins. Beaucoup sont anonymes. Ils en disent long sur l'horreur de la dictature et de l'enfermement. Une initiative qui rappelle ce que "dictature" signifie.
L’autre info est en Argentine aujourd'hui.
Le site Global Voices on Line qui regroupe des centaines de blogueurs relaie une initiative formidable. L’Argentine a connu la dictature, une junte, de 1976 à 1983. Durant cette période, on estime que 30 000 personnes ont été tuées. Des Argentins kidnappés, emprisonnés, torturés, assassinés. Des ouvriers, des étudiants, des enseignants, des journalistes, des militants qui contestaient la dictature et furent les victimes des escadrons de la mort. Il y avait notamment la prison de Rawson dans la province de Chubut, un lieu terrible. En 1983, Hebe Mabel Garro, un professeur de littérature qui enseignait en prison, est sorti de Rawson avec un carnet de poésies composées par des détenus entre avril 1982 et août 1983. Pas moins de 40 ans après le coup d’Etat de 1976 mené par Jorge Videla, le commandant en chef de l’armée, ces poèmes ont été publiés. Mais beaucoup restent anonymes, sans nom d’auteur. Conséquence : un réseau d’organisations nommé Cosecha Roja (Moisson rouge) a initié une campagne pour tenter de retrouver les auteurs.
Comment retrouver les auteurs des poèmes ?
Il était interdit d'écrire en prison. C’est ce qui fait des poésies de Rawson des témoignages bouleversants. Ils racontent l'obscurité, la faim, la solitude, la colère. L’espoir aussi. Dans ce carnet de 84 pages jaunies, les auteurs de 18 poèmes restent à identifier. Les auteurs des textes ou les personnes pensant en connaître sont invités à entrer en contact avec Cosecha Roja. Ce serait formidable qu’on retrouve les noms des auteurs de ces poèmes de captivité. Puisque j’évoque la dictature, je voudrais en profiter pour glisser un petit message. J’entends, je vois, je lis, notamment sur le Web, sur les réseaux sociaux ou parfois dans nos rues, des gens furieux des politiques menées en France qui utilisent, qui usurpent, qui galvaudent le mot "dictature" dans notre pays. Il y en avait sous la présidence de monsieur Sarkozy. Il y en a sous la présidence de monsieur Hollande. Je leur conseille à tous, pour se calmer un peu, pour atterrir même, d’aller lire quelques-uns de ces poèmes. Ils verront un peu mieux ce qu’est la vie dans une dictature.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter