Si j'étais... Nathalie Kosciusko-Morizet
Karl Zéro s'est imaginé dans la peau de Nathalie Kosciusko-Morizet, soutien de François fillon, députée de l'Essonne et présidente du groupe Les Républicains au Conseil de Paris.
Si j’étais Nathalie Kosciusko-Morizet, je serais ce matin sur votre antenne pour défendre mon honneur qui a été sali, que dis-je foulé aux pieds, par nombre de vos collègues en mal de copie, suite au grand débat de la présidentielle de lundi soir sur TF1 dont j’aurais été la vedette inattendue. A les entendre, je me serais grotesquement tortillée sur mon siège, poussant petit à petit Bruno Retailleau afin d’apparaître coûte que coûte à l’écran, en bonne place derrière notre candidat François Fillon.
M’accuser de tels enfantillages, à l’heure où la France est en quasi-faillite, au moment crucial où seul un redressement drastique de notre économie permettra à nos enfants d’être encore fiers d’être Français demain, c’est scandaleux, c’est inepte et c’est petit ! J’aurais pu, face à une attaque d’une telle bassesse, du niveau cour de récré, choisir de me taire. Beaucoup me l’ont conseillé. Mais si je m’étais tue, on ne m’aurait pas entendu… Et ça, si j’étais Nathalie Kosciusko-Morizet, ça me serait proprement insupportable. J’ai donc décidé de vous dire ma vérité, au sens médical du terme. Car nous, les élus, n’échappons pas à la règle : nous sommes fait de chair et d’os, même si les miens sont plus jolis.
J'ai le nerf pincé
Je souffre d’une très puissante hernie discale située en L4-L5 côté gauche, identifiée après scanner et IRM par un médecin de grand renom, le docteur Sioux, qui soigne également Michel Polnareff. Je vous ai apporté mon dossier médical, jugez par vous-même ! Cette hernie, qui me pince cruellement le nerf sciatique, me fait souffrir le martyr depuis des mois et m’interdit la position assise. Je ne me sens un peu mieux que debout ou couchée.
Il aurait été évidemment délicat, lors d’un débat d’une telle envergure, d’apparaître couchée… Certains y auraient vu une attitude défaitiste, voire prémonitoire, celle d’une droite qui peinerait à se relever de l’affaire Penelope. J’ai donc proposé à François Fillon de me tenir debout à ses côtés, tout au long du débat, en lui demandant de préciser dès le départ aux téléspectateurs que c’était pour raison médicale. J’aurais également pu prendre la parole, si j’avais senti mon candidat en difficulté… François a refusé, de façon claire et nette.
Il faut dire que suite au calvaire d’accusations fallacieuses qu’il a endure depuis deux mois, il a beaucoup changé, il en est devenu passablement irascible. Il m’a dit : "Non mais Nathalie, tu déconnes j’espère ? Le débat, t’as qu’à le regarder chez toi, à la télé ! Lâche moi les mocassins à glands avec tes idées à la con !"
La danse du tronc
Si j’étais Nathalie Kosciusko-Morizet, je me serais donc trouvée contrainte de me maintenir en position assise durant plus de trois heures, à la gauche de Bruno Retailleau. La douleur, supportable au début grâce à une injection massive de cortisone, se réveilla brutalement, et je ne tins plus en place. D’où ces soubresauts convulsionnels, cette pénible danse du tronc, bien connue de celles et ceux qui souffrent de la même affliction.
Vous y croyez ?… Je vois bien que non ! Et vous avez raison, ô combien ! La réalité, c’est qu’au beau milieu du débat, je me suis rendue compte que pour être ministre, j’aurais du choisir Macron. J’ai donc essayé de me rapprocher le plus possible de lui pour tenter de finir le débat au milieu de ses soutiens ! Mais l’inflexible Retailleau m’a maintenue en place, à grands coups d’épaule. Il ne perd rien pour attendre… Rendez-vous au prochain débat : vous verrez derrière qui je serai !
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