Cet article date de plus d'onze ans.

Défiscalisation : mode d’emploi

Question d’argent Patrick Lelong Le dimanche à 6h55, 9h55, 13h55 et 19h55.

Payer moins d’impôt, c’est l’un des objectifs de ceux qui paient l’impôt ou plutôt les impôts. Et des solutions existent...

Patrick Lelong

Radio France

Publié le 28/09/2014 06:32 Mis à jour le 28/09/2014 08:13

Temps de lecture : 3min

C'est ce qu'explique le numéro spécial magazine Les Echos Patrimoine sous le titre de "Défiscalisation : mode d’emploi" dont nous sommes partenaire.

60 pages pour payer moins d’impôts

Avec tout d’abord l’impôt sur le revenu. Les recettes sont surtout à base d’immobilier. Il faut investir et louer pour profiter d’une réduction d’impôt. Et là, les dispositifs ne manquent pas. C‘est presque un inventaire à la Prévert... Duflot, Pinel, Malraux... Avec une remarque générale. Ce n’est pas parce qu’un dispositif de défiscalisation, une loi portant le nom d’un ministre et même d’un ministre qui paie ses impôts, qu’il faut l’adopter. Il faut savoir qu’en dessous d’une imposition de 30%, la défiscalisation immobilière comporte beaucoup de contraintes par rapport à un gain qui peut être discutable. Ce sont les gros contribuables, les plus fortement imposés qui ont généralement intérêt à le faire. Encore faut-il investir à un prix normal, et non surpayer son investissement, dans une zone où il existe une demande locative solvable, et il existe en la matière d’autres villes que Rocamadour, trop souvent proposée, car chacun sait que le loup ne peut pas habiter partout.

En dehors de l’immobilier, il y a des dispositifs qui s’adressent plus largement aux contribuables : Les Perco, les plans d’épargne retraite collectifs, et plus généralement l’épargne salariale, si de tels plans ont été mis en place dans les entreprises où travaillent le contribuable. On alimente ses plans sans prendre d’engagements rigides, on bénéficie, le plus souvent, d’un coup de pouce financier de l’entreprise. Il est ainsi possible de compléter ultérieurement sa retraite dan de bonnes conditions.

Le PERP est aussi une solution. Chacun peut en ouvrir un auprès d’une banque ou d’une compagnie d’assurance, mais comme il n’y a pas d’abondement, autrement dit de coup de pouce financier de l’entreprise, c’est moins intéressant. A noter que la sortie du PERP se fait en rente viagère, mais que 20% peuvent être retirés sous la forme d’un capital, ce qui n’est pas négligeable. Autre avantage , les versements effectués dans un PERP n’entrent pas dans le plafond de 10.000 euros d’économie d’impôts rendus possibles par l’utilisation de niches fiscales. Les indépendants ont intérêt à opter pour une loi Madelin, s’ils sont imposables selon le régime réel. Quelque soit l’impôt et les solutions envisagées, il faut prendre le temps de la réflexion. Et pour cela lire les 60 pages de Défiscalisation /mode d’emploi . Une décision hâtive n’est jamais bonne et parfois, on peut regretter de ne pas avoir tout simplement payé ses impôts.