Le Brésil relance une "Pixel War" : pourquoi ça marche ?

Il y a quelques semaines, le Brésil a relancé une "Pixel War". Sur une immense carte du monde en ligne, des internautes du monde entier peuvent colorer des millions de pixels pour réaliser une fresque collaborative. Ce concept, créé en 2017, mobilise toujours autant les internautes. Pourquoi ça marche ?

Julie Viallon

Radio France

Publié le 26/08/2025 16:30

Temps de lecture : 1min

La région parisienne est la zone la plus pixelisée en France. (Capture d'écran Wplace.)

La première "Pixel War" est née en 2017, puis a été reproduite en 2022 sur le réseau social Reddit. À l'époque, c'est une page blanche, remplie de pixels, que les internautes du monde entier peuvent colorer afin de créer une grande fresque collaborative. En 2025, son créateur brésilien a imaginé un immense planisphère, cette fois sur le site Wplace. Là encore, le concept fonctionne très bien.

En 2022, plusieurs streameurs français avaient pris les manettes de la "Pixel War". Ils font connaître le concept, créent de l'engagement et mobilisent leurs communautés. Les Français se mobilisent en masse pour compléter la fresque, si bien que les symboles du pays prennent plus de place que ceux des autres communautés engagées dans le projet.

Un engagement politique

Cette année, les streameurs se sont un peu moins engagés, mais les Français restent très présents sur la carte. La France est dans le top 10 des pays avec le plus de pixels. On trouve des références à la pop culture, à des films, des jeux vidéo. Beaucoup de symboles sportifs aussi, comme des écussons de clubs, par exemple. Cette fresque est une création artistique, mais aussi politique.

"Si on va, par exemple, en Palestine, on trouvera beaucoup de drapeaux et de message de paix. On trouve aussi des drapeaux transgenres sur la maison de l'autrice J.K. Rowling, accusée d'être transphobe. En Inde, les internautes remplacent les pixels bleus du Gange, l'un des fleuves les plus pollués du monde, en pixel marron", précise Jules Thiebaut, rédacteur en chef du média Pop-Corn.