"Fâché", "insatiable" et passionné de cinéma : Gilles Lellouche se raconte
Qu'est-ce qui fait courir Gilles Lellouche ? À peine remis du succès de son dernier long-métrage "L'Amour Ouf", l'acteur est à l'affiche de "Chien 51". À 53 ans, son CV est impressionnant : il a déjà réalisé quatre films, joué dans plus de 60. Inarrêtable, décidément !
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Gilles Lellouche compare le succès à "un anesthésiant". Pour éviter l'endormissement ou l'embourgeoisement, l'acteur-réalisateur a trouvé le remède : travailler, avancer, aller vers des choses qu'a priori il ne sait pas faire, quitte à "se ramasser". "La peur, dit-il, est un bon moteur". L'enthousiasme aussi, et cela ne l'a jamais quitté.
"J'ai beaucoup d'envies. J'ai toutes les envies, envie d'aller partout, de vivre ce métier à fond. Je suis insatiable."
Gilles Lellouche en 2013au micro de Pascale Clark, sur France Inter
Insatiable depuis l'âge de 12 ans : à l'époque, Gilles Lellouche est en 5e à Fontainebleau, près de Paris. Il aime dessiner, il s'imagine faire les Beaux-Arts… et sa prof de français le fait monter sur l'estrade devant la classe pour interpréter une scène des Fourberies de Scapin de Molière. Coup de foudre : c'est décidé, c'est acteur qu'il veut devenir. En même temps, le cinéma lui avait déjà mis le grappin dessus, dès 1977 : "La guerre des Etoiles, c'est le premier film que j'ai vu au cinéma, j'avais 5 ans. J'ai saoulé ma mère non-stop et j'ai du le voir six ou sept fois d'affilée. Je suis devenu fou avec ce film", raconte-t-il sur Konbini.
Gilles Lellouche se souvient qu'adolescent, il va au cinéma jusqu'à trois fois par semaine. Il écoute du hip hop, aussi, et traîne avec les VEP, les Vandales en Puissance, une bande de graffeurs. Et sinon, il est fourré au vidéo-club pour louer des films, surtout d'horreur comme Shining, Amityville ou Evil Dead. "Ou Massacre à la tronçonneuse ! J'adore les films brutaux, j'adore le premier Mad Max, aussi." Il est intarissable sur le sujet, car Gilles Lellouche est un vrai passionné de cinéma, de la série Z au chef-d'œuvre.
L'apprentissage de la réalisation grâce aux clips
Après le lycée, classique : direction le célèbre Cours Florent. Lui qui aime la tribu et le partage, il adore. Sauf qu'ensuite, rien ne se passe, aucun rôle. Alors, comme il n'est pas fait pour le repos et qu'il est impatient, il appelle un copain d'enfance, Tristan Aurouet, et ensemble ils réalisent des court-métrages, des clips pour Mc Solaar, Saïan Supa Crew ou en 1998, la consécration, pour NTM. "J'ai appris la réalisation avec le clip, raconte-t-il dans l'émission Totémic sur France Inter. Dans les années 90, le business de la musique était encore très fort, et il y avait beaucoup de moyens pour les clips : on tournait avec des caméras 35 mm, en Scope, on avait des gues, des rails de travelling... Donc j'ai expérimenté des plans-séquences, des bandes-anonces, plein de trucs, c'était super !"
On connaît la suite. Le parcours paraît sans embuches, mais Gilles Lellouche n'oublie pas notamment l'hostilité qu'il a connue enfant : il était timide, complexé, il en parle avec gravité. Et ce père, tour à tour maçon, bijoutier, comptable, PDG, chômeur… Du haut en bas de l'échelle : il affirme sur France Inter que ça lui a donné la rage, une bonne rage. "J'ai un moteur au fond de moi, très sourd, qui vrombit encore et encore. Parce que quand vous n'êtes plus rien et que tout le monde se fout de votre gueule, que vous avez presque honte de ce qui se passe, vous vous en voulez d'avoir honte mais vous vous construisez autrement quand vous êtes l'ado que j'étais. Si la vie avait été sans accroc, je pense que je serais une sorte de pauvre gars en Range Rover à Fontainebleau..."
"J'aime bien me dire que je suis fâché. Pas en colère, fâché."
Gilles Lellouchesur France Inter
Gilles Lellouche a une angoisse : le temps qui passe, ne plus être jeune. Pour l'instant il a toujours la fougue, mais s'il la perdait un jour ? Il a une idée : d'après lui, "on devrait avoir 30 ans jusqu'à 70 ans et mourir d'un coup."
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