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Lampedusa veut tourner la page

Planète Géo Sandrine Marcy Le dimanche à14h54, 18h24 et 22h24

l’île italienne si courue pour sa dolce vitae dans les années 1990, s’est effacée derrière l’actualité des migrants. Ses insulaires espèrent renouer avec le tourisme.

Sandrine Marcy

Radio France

Publié le 05/06/2016 03:40 Mis à jour le 04/06/2016 16:05

Temps de lecture : 1min

"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

Si proche de l'Afrique

La Tunisie n'est qu'à 70 milles nautiques, la côte libyenne à une journée de mer. "L'histoire de l'île est liée à sa position géographique" , Lampedusa est au centre de la Méditerranée.

Ainsi, depuis plus de vingt ans, les insulaires accueillent les exilés. Et en 2015, était inauguré le hotspot , le centre de transit.: depuis 2005, l’île est submergée par le flot des réfugiés et "est devenue sans doute le coin le plus sécurisé d’Europe" raconte Vincent Réa dans le magazine Géo, avec la présence de 600 carabiniers...pour 6000 habitants!.

(Plusieurs fois par semaine, une centaine de clandestins sont embarqués sur le Sensovino. © Géo Luca Locatelli.)

"Aujourd’hui coexistent deux communautés, les insulaires et les migrants qui déambulent librement en ville, plusieurs fois par semaine, ils embarquent en file indienne à bord du Sansovino, un car-ferry, pour gagner la Sicile". L’an dernier, ils étaient plus de 150.000 à rejoindre la côte italienne de cette manière.

Des paysages fabuleux

La saison touristique démarre et l’aéroport de Malte n’est plus qu’à 25 minutes en avion…mais les visiteurs ne se pressent plus sur les plages. L’âge d’or du tourisme, ce fut dans les années 1990 : on faisait du jet ski, les criques sauvages étaient bondées, Lampedusa faisait rêver !

(La baie idyllique appelée cala Creta jouxte le hameau de dammusi. © Géo Luca Locatelli.)

Tourner la page

Aujourd'hui, les Lampedusiens souhaitent que l'Italie et la communauté européenne s'intéressent à eux différemment, apporte une réponse aux manques de structures...hôpital et autres.

Mais par dessus tout, ils voudraient voir revenir les touristes qui ont découvert ses criques sauvages et fabuleuses dans les années 1960.