On s'y emploie. Quand les salariés refusent de reconnaître leur état de burn out
Selon une étude que franceinfo vous révèle dimanche, certains salariés refusent de reconnaître leur burn out.
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Beaucoup de salariés ne veulent pas reconnaître qu'ils sont proches du burn out. Ces victimes du syndrome d'épuisement professionnel auraient tendance à sous-estimer leurs symptômes. Jean Pralong est psychologue et professeur en gestion des ressources humaines. Il vient de réaliser une étude (Jean Pralong est directeur du pôle de recherche du Lab RH, qui publie cette étude avec la startup Moodwork) que franceinfo vous révèle sur le déni de burn out. On parle beaucoup du burn out depuis quelques années. On a même l'impression que tout le monde "fait son burn out". Or, Jean Pralong a constaté le contraire dans son étude.
franceinfo : pourquoi la tendance est-elle aujourd'hui de passer son burn out sous silence ?
Jean Pralong : le burn out est un sujet très populaire, pas un tabou, et pourtant on constate qu'ils savent en parler quand il s'agit de quelqu'un d'autre, mais qu'ils sont très mal à l'aise quand il s'agit de savoir si eux-mêmes sont victimes ou pas d'un burn out. Reconnaître qu'on est en burn out c'est dire qu'on en est un peu responsable, les managers et l'organisation de travail sont en arrière plan et celui qui est en burn out a un défaut, une faille, une faiblesse.
Combien de personnes sont-elles concernées par le burn out en France ?
Moodwalk, l'entreprise avec laquelle on a travaillé, estime qu'en France il y a 3,2 millions de personnes en situation de danger et 30 000 en situation de burn out.
Quels sont les symptômes du burn out ?
On est très fortement impliqué dans une activité et elle ne vous rapporte aucune satisfaction. C'est le fait de travailler beaucoup sans avoir de résultats ou que ces résultats soient reconnus par votre hiérarchie. Les symptômes sont très proches de ceux de la dépression, c'est à dire un état de fatigue intense et une forte dépréciation de soi-même. On peut passer à côté si on se voile la face. Il y a un mécanisme de déni qui est très puissant. On sait le voir chez les autres, on sait dire que c'est la faute de l'organisation, mais quand c'est sur soi, on nie les symptômes.
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