Pékin veut bannir de l’Internet chinois les contenus suscitant des émotions négatives
L'Autorité chinoise en charge du Cyberespace (CAC) édicte pour deux mois une interdiction sur Internet et les réseaux sociaux de publier des contenus pessimistes.
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Le gouvernement chinois a décidé de faire la chasse aux informations négatives sur Internet. En Chine, le principe de la société de l’information doit s’apprécier de manière globale. Sans distinction réelle entre les médias professionnels et les publications disponibles sur les plateformes sociales et les sites Internet. Dès lors que tous ces contenus sont accessibles en ligne, ils sont soumis à l’autorité de l’Administration du Cyberespace de Chine (CAC).
Cette instance supervise, contrôle et régule l’ensemble de l’Internet en Chine. Elle est en charge d’y garantir la stabilité politique – donc le contrôle de l’information – de protéger la souveraineté numérique du pays et de faire appliquer les lois relatives à la sécurité numérique (notamment en encadrant les fournisseurs d’accès, les hébergeurs et les réseaux de diffusion de contenu).
Ne pas "semer le pessimisme"
Cette autorité vient d’annoncer, pour les deux prochains mois, l’entrée en vigueur d’une "action spéciale visant à rectifier le problème de la provocation malveillante d’émotions négatives". Soit une décision administrative destinée à bannir les publications notamment sur les réseaux sociaux (textes ou vidéos) qui critiqueraient la situation économique et sociale du pays en évoquant le niveau de chômage, le ralentissement de la croissance ou le coût de la vie en général. Motif : de tels messages "sèmeraient le pessimisme".
Le texte prévoit l’interdiction de propos qui dénigreraient, par exemple, le principe d’un travail acharné ou l’utilité de la lecture. Outre les textes, cela inclut des prises de position illustrées par des blagues, des émoticônes ou des photos. Au-delà des moyens de filtrage technique pour détecter de tels contenus, l’autorité chinoise invite les internautes à signaler les publications qu’ils jugeraient négatives.
Des moyens de contournement ?
Il y aura certainement une reprise en main éditoriale des publications afin de se conformer à cette demande de la CAC. Par contre, on peut s’attendre à des tentatives de contournement de cette règle, telles que les citoyens en ont déjà initié par le passé pour contester l’autorité.
Par exemple, en août 2019, des centaines de manifestants rassemblés à l’aéroport de Hong Kong ont entonné un des chants issus de la comédie musicale "Les Misérables", inspirée de Victor Hugo (en référence à l’insurrection qui agita Paris en 1832). Ce chant a ensuite été bloqué sur les plateformes musicales et les réseaux sociaux.
Idem pour les dessins représentant Winnie l’Ourson, utilisés depuis une dizaine d’années par les opposants taïwanais pour mettre en scène le leader chinois Xi Jinping.
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