Orange voit rouge et menace Free de rupture
Le torchon brûle entre Free et Orange à cause des pannes à répétition sur le réseau du nouvel opérateur mobile. Pendant ce temps, la 4G se prépare en France.
Accord d'itinérance menacé
Orange voit rouge. L'opérateur menace de remettre en cause
son accord avec Free si les pannes sur le nouveau réseau mobile se poursuivent.
La dernière en date c'était mardi dernier : communications impossibles pour de
nombreux abonnés Free entre 17 heures et 21 heures.
Ces pannes seraient liées à l'itinérance entre les deux
réseaux. On sait que les deux opérateurs sont en quelque sorte fiancés, pour le
meilleur et pour le pire, puisque Free s'appuie à environ 70% sur
l'infrastructure d'Orange conformément au fameux contrat d'itinérance imposé
par l'Arcep, le gendarme des télécoms. Or, aujourd'hui Orange menace de "
suspendre" ce contrat. Motif : les
incidents à répétition risqueraient, selon Orange, de toucher ses propres
clients.
L'explication technique de ces pannes : ce serait notamment le
succès des forfaits à 2 euros de Free Mobile. Des mini-forfaits extrêmement
attractifs qui conduiraient de nombreux consommateurs à ressortir de leurs
tiroirs de vieux téléphones utilisant les connexions d'ancienne génération en 2G.
Cela provoquerait une saturation chez
Free et donc chez Orange.
Bref, ça va mal. Selon Bouygues Télécom, Free Mobile serait
même en train, suite à ces pannes à répétition, d'enregistrer ses premiers
désabonnements de clients déçus. Orange mettra-t-il réellement ses menaces à exécution ce qui
serait évidemment fatal pour Free mobile ?
Et pendant ce temps, la 4G se prépare
Ces
problèmes que l'on espère passagers n'empêchent pas les opérateurs de penser à
l'avenir. L'avenir qui tient en un chiffre et une lettre : 4G. Orange
annonce qu'il va planter ses premières antennes 4G en juin prochain à Marseille
pour un lancement commercial début 2013. Idem chez Bouygues Télécom qui, de son
côté, a choisi Lyon. SFR, quant à lui, devrait faire de nouvelles annonces
cette semaine.
La 4G permettra des débits théoriquement 10 fois supérieurs
à la 3G actuelle, jusqu'à 100 mégabits, et elle permettra surtout de désengorger
les réseaux mobiles.
Les opérateurs traditionnels comptent sur cette innovation
pour reprendre l'avantage par rapport à Free. Cependant, Free n'a pas dit son
dernier mot car s'il n'a pas décroché les fameuses "fréquences en or",
il dispose quand même de moyens pour activer lui aussi, dès l'an prochain, sur
d'autres fréquences, son propre réseau 4G.
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