Nouveau monde. Android est-il une pieuvre anti-concurrence ?
Le torchon brûle entre Google et la Commission européenne. Accusé d’abus de position dominante sur les smartphones, le géant du numérique réplique et conteste les accusations.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2016/11/11/php6st4ZC_1.jpg)
Rien ne va plus entre Google et la Commission européenne. Accusé d'abus de position dominante, le groupe américain affirme que son système Android a contribué, au contraire, à faire baisser les prix des smartphones.
Les reproches de Bruxelles
La Commission européenne reproche au géant du numérique d'obliger les fabricants de smartphones, qui utilisent Android, à privilégier ses propres services. Concrètement, lorsque Samsung, LG ou Huawei lancent un téléphone équipé d’Android, ces marques seraient tenues, dit la Commission européenne, de préinstaller un certain nombre d’applications signées Google (moteur de recherche, magasin d’applications Google Play). Bruxelles estime aussi que Google met la pression sur les fabricants à coups d’accords commerciaux.
Que répond Google ?
Dans sa réponse, transmise jeudi 10 novembre à la Commission européenne (expliquée dans un billet de blog), Google récuse ces accusations et les démonte point par point. D’abord, selon la firme, les fabriquants de smartphones ne sont pas obligés d’intégrer des applis Google actives mais simplement de proposer certaines applications sous formes d’icônes. Par exemple, un fabriquant de smartphone peut proposer un autre moteur de recherche par défaut.
Ensuite, oui, Google fait signer un accord dit "anti-fragmentation" pour éviter qu’il y ait trop de versions différentes d’Android dans la nature. Mais, selon Google, cet accord n’est pas contraignant.
Contrairement à ce que dit la Commission, Google affirme qu’Android ne bride pas l’innovation ni la concurrence. Au contraire, ce système gratuit a permis à plus d’un millier de marques dans le monde de proposer plus de 24 000 modèles de téléphones pour tous les budgets.
C’est le bras de fer ?
Récemment, la Commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, a réaffirmé sur Franceinfo sa volonté d’aller "jusqu'où bout dans ce dossier". Vendredi 11 novembre, Google contre-attaque. Cette affaire complexe rappelle la croisade de la Commission européenne contre Microsoft il y a 15 ans. A la différence qu’aujourd’hui le contexte a changé. Selon certains experts, les acteurs du Web, aussi géants soient-ils, ne peuvent plus se contenter de proposer des solutions isolées mais doivent développer des écosystèmes technologiques complets sous peine d’être rapidement distancés par la concurrence. Problème : voilà qui ressemble bien à de la domination.
À regarder
-
Tempête Benjamin : des rafales de vent jusqu'à 161 km/h en Seine-Maritime
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter