Étudiants, chercheurs et emplois au pair doivent afficher leurs réseaux sociaux pour entrer aux Etats-Unis
Les services d'immigration doivent pouvoir consulter l'historique des publications et des interactions sur les réseaux sociaux de plusieurs catégories de candidats à l'entrée aux Etats-Unis.
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Dans un communiqué officiel publié le 18 juin 2025, le Département d’État – le ministère des affaires étrangères des États-Unis – indique qu’il souhaite renforcer sa politique de contrôle des personnes désireuses d’entrer sur son territoire.
Il désigne certaines catégories de voyageurs, qui correspondent globalement aux étudiants et chercheurs participant à des programmes d’échange ainsi que les personnes venant dans le pays pour travailler au pair. C’est pour venir généralement s’occuper des enfants d’un foyer qui lui offrira le gîte et le couvert. Une formule permettant à des jeunes d’apprendre l’anglais ou de suivre des cours en parallèle de leurs heures passées à garder la progéniture de leur famille d’accueil.
Ces candidats à l’entrée et au séjour aux États-Unis doivent donc désormais communiquer les références de leurs comptes sur les plateformes de réseaux sociaux et mettre chacun de leur profil en mode "public", afin qu’ils soient immédiatement accessibles aux agents des services de l’immigration. Cela illustre bien que l’activité en ligne est considérée par l’Administration fédérale comme un prolongement de notre identité et de notre personnalité.
Un examen des interactions sociales
Le Département d’État rappelle que l’octroi d’un visa est "un privilège et non un droit". Il considère qu'il est légitime à ses yeux d’utiliser toutes les informations disponibles pour savoir si un visiteur peut représenter une menace pour la sécurité nationale.
Le principe est très large car il s’agit de s'assurer que "les personnes qui demandent à être admises aux États-Unis n'ont pas l'intention de nuire aux Américains ni à leurs intérêts nationaux". Le but étant d’identifier les personnes ayant publié, salué ou relayé des contenus jugés antiaméricains.
En avril 2025, les autorités avaient déjà indiqué que des publications de soutien à des mouvements classés par Washington comme terroristes (tels le Hamas palestinien, le Hezbollah libanais ou les Houtis du Yémen) justifieraient le refus d’un visa ou de l’obtention de la carte verte, qui permet des séjours de longue durée. Cela peut conduire à l’annulation de ces autorisations pour les étrangers déjà entrés sur le territoire.
De l'activité numérique au monde réel
Fin mars 2025, le secrétaire d’État Marko Rubio a appelé ce dispositif "Catch and revoke" (attraper et révoquer) fondé sur le passage en revue des réseaux sociaux des quelque 1,5 million d’étudiants étrangers présents aux États-Unis. Le sujet est cher aux gouvernants de ce pays puisque la chaîne de télévision NBC indiquait mi-avril 2025 que l’équivalent du ministère de l’Intérieur (DHS) utilisait déjà ce mode de surveillance lors du mandat de Joe Biden. À la différence qu’il est désormais appliqué à tous les étudiants, plus seulement ceux suspectés d’actions violentes.
Comme tous les systèmes de contrôle, il a peu de chances d’être suspendu. Mais plutôt pérennisé et étendu à terme aux autres segments de la population. Une assimilation supplémentaire de notre existence numérique à la vie dans le monde réel. Vous voilà prévenus.
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