"Do Not Track", l'option anti-pub qui risque de rendre le Web payant
Ne plus être suivi par les annonceurs publicitaires sur Internet... C'est possible grâce à une nouvelle fonction de certains navigateurs. Mais cela risque d'avoir des conséquences inattendues pour les internautes.
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Ne plus être suivi à la trace par les
annonceurs sur Internet. Par exemple, ne plus voir apparaître pendant des jours
et des jours des publicités pour de la literie ou
pour des chaussures sous prétexte que l'on a cliqué une
fois sur une pub de lits ou de chaussures... C'est techniquement possible grâce
à une fonction intitulée "Do Not Track", en français "Ne Me
Suivez Pas", intégrée
dans certains navigateurs Internet. Cette
option ne bloque pas l'affichage des bannières publicitaires mais elle interdit la
collecte
d'informations vous concernant. Pour cela, elle neutralise les cookies, ces petits fichiers espions qui enregistrent vos déplacements sur le Web.
Cette fonction - également appelée DNT - existe
depuis 2009 mais elle commence seulement à être utilisée à grande échelle. Le
navigateur Firefox l'intègre depuis longtemps de même que Safari et Opéra (en revanche
le navigateur Chrome de Google n'en dispose pas encore). Même Twitter vient
d'adhérer à Do Not Track. Conséquence : cela évite que l'on vous propose automatiquement
des nouveaux amis que vous n'avez pas demandés.
Cependant, cette fonction Do Not Track n'est
pas activée par défaut. C'est à l'utilisateur de le faire.
Du moins, jusqu'à présent car Microsoft vient
de jeter un pavé dans la marre. Le géant américain du logiciel a promis d'ajouter
prochainement cette option à son navigateur Internet Explorer et celle-ci sera
cette fois activée par défaut. En d'autres termes : les annonceurs ne pourront
pas vous suivre tant que vous ne ferez pas la démarche de les y autoriser.
Cette affaire a déclenché un vent de panique
du côté des annonceurs et des agences de pub, aux Etats-Unis comme en France,
car ceux-ci risque de se voir priver d'un important moyen d'adresser de la
publicité ciblée.
Mais surtout, cette mesure en apparence favorable
aux internautes pourrait se retourner contre eux car, privés de ressources
publicitaires, les sites Web pourraient, logiquement, tenter de faire payer désormais
l'accès à leur contenu.
Autrement dit : la fin de la pub sur le Web ce
serait aussi la fin de la gratuité.
Do Not Track aurait alors pour effet de
rendre le Web payant.
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