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Mon info. Une pièce de musée exceptionnelle de retour au Caire après avoir été volée il y a huit ans

Un sarcophage réintègre son pays d'origine, l'Égypte après avoir voyagé dans plusieurs pays, tout simplement parce qu'il avait été volé. Un vol qui remonte à 2011, le pays était alors en plein soulèvement contre le président Hosni Moubarak.

Article rédigé par franceinfo, Xavier Monferran
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le sarcophage du prêtre égyptien, Nedjemankh, présenté au Caire (Egypte), le 1er Octobre 2019. (KHALED DESOUKI / AFP)
Le sarcophage du prêtre égyptien, Nedjemankh, présenté au Caire (Egypte), le 1er Octobre 2019. (KHALED DESOUKI / AFP)

Il s'agit d'un sarcophage doré, long d’un mètre 80, celui d’un prêtre égyptien, Nedjemankh. Le prêtre du dieu à tête de Bélier, Heryshef. Un objet qui remonte à l’Égypte ancienne, entre 150 et 50 avant Jésus Christ.

Le sarcophage de Nedjemankh a fait son retour au Caire cette semaine, où il a été présenté dans un caisson en verre au Musée national de la civilisation égyptienne, avant d’être restauré. Et c’est tout une histoire. Il avait été acheté il y a deux ans par le Met, le prestigieux musée new-yorkais, à un marchand d’art français, pour 3,5 millions d’euros. Entre temps, le sarcophage avait transité par Dubaï et l’Allemagne, avant d’atterrir à Paris.

Histoire d'un vol

Une enquête a établi que ce précieux sarcophage avait été… volé, à l’Égypte, en 2011, alors que le pays était en plein soulèvement contre le président Hosni Moubarak. Scandale, à tel point que l’exposition au Met, à New York, en février dernier, dont il était la pièce principale, avait été interrompue.

D’ailleurs, selon Cyrus Vance, le procureur de New York, le sarcophage faisait partie d’une grande collection d’une centaine d’objets volés par la même organisation criminelle, qui les a fait sortir d’Egypte. Les documents du Met qui accompagnaient le sarcophage étaient des faux, selon l’Egypte, qui a donc récupéré son bien. Le sarcophage de Nedjemankh n’est pas le seul bien volé à l’Égypte. Rien que ces deux dernières années, le pays des pharaons aurait récupéré plusieurs milliers d’objets.

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