Micro européen. La directive sur les travailleurs détachés a franchi une étape
Le 23 octobre dernier, après des mois de discussions, les 28 ministres du Travail ont trouvé un accord sur la directive révisant le statut des travailleurs détachés.
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Après l'accord trouvé le 23 octobre dernier par les 28 ministres du Travail sur la directive révisant le statut des travailleurs détachés, peut-on parler d'une avancée ? Commentaires de Carmen Vela, correspondante à Paris de la radio espagnole Cadena Ser et deThomas Siemienski, journaliste polonais à Euronews.
L'Espagne a soutenu cet accord
Un accord qui prévoit qu'à qualification égale, tout travailleur détaché devra avoir le même salaire que les travailleurs du pays d'accueil dans lequel il vient effectuer une mission. La durée maximale du détachement devra être de 12 mois ou par dérogation, de 18 mois.
Le gouvernement espagnol ne souhaitait pas inclure les chauffeurs-routiers dans l'accord, en attendant le vote d'une autre directive européenne en cours de discussion, consacrée à la mobilité et aux transports. Mais comme le fait remarquer Carmen Vela, quand le Parlement européen a adopté le texte de son côté début octobre, il a inclus les chauffeurs-routiers dans la directive sur les travailleurs détachés, afin que la règle du salaire égal leur soit appliquée tout de suite. Le compromis des ministres n'est donc qu'une étape, puisque les gouvernements des 28 (le Conseil) devront trouver un accord avec les eurodéputés.
Avec la Hongrie, la Lituanie et la Lettonie, la Pologne a rejeté l'accord du 23 octobre
Très concerné par le détachement, la Pologne est le pays qui envoie le plus de travailleurs détachés dans l'UE (plus de 400.000 personnes). Selon Thomas Siemienski, la crainte du gouvernement de Varsovie est que les travailleurs polonais deviennent moins intéressants à embaucher par les entreprises de l'ouest de l'Europe. Mais les quatre pays ont été minoritaires dans le vote et devront appliquer le texte, une fois qu'il aura été définitivement adopté.
La France a obtenu le délai maximum de 12 mois
12 mois pour la France, alors que le Parlement européen et la Commission européenne souhaitent 24 mois. Ce plafond d'une année était voulu par le président français. Est-ce un succès pour Emmanuel Macron, comme l'a écrit majoritairement la presse française ? Les deux invités le pensent mais estiment qu'il est symbolique, car d'autres réformes difficiles attendent l'UE, notamment celle de l'harmonisation fiscale.
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