Pourquoi la tartine tombe-t-elle toujours du côté beurré ?
Une statistique personnelle, née de mon observation quotidienne des petits déjeuners, me fait dire qu'il y a 50% de chance que, durant ce repas, au moins une tartine tombe de la table. Et parmi toutes les tartines tombées, la plupart atterrissent côté beurré ! Je dirais près de 70% ! Vous avez dû faire cette observation vous aussi. Si le beurre de la tartine est épargné, on a tendance à foncer jouer au loto...
/2016/08/23/Fotolia_23588132_Subscription_XL_1.jpg)
C'est ce que beaucoup appellent la loi
de l'emmerdement maximum, la même qui fait que les feux passent au rouge quand
on est pressé, qu'il fait toujours beau le lundi et que les clés sont restées
dans la veste qu'on a laissée à la maison. Un statisticien vous dirait qu'on ne
se souvient que des événements marquants. Or une tartine qui tombe du bon côté
n'est pas un événement notable. On l'oublie aussitôt. Notre mémoire sélective
nous laisse donc penser que la tartine tombe toujours du côté
beurré.
Je me suis contenté de cette
explication, jusqu'au jour où un élément nouveau m'a fait revoir mes
certitudes...
Figurez-vous qu'un
éminent physicien, Robert Matthews, membre de la Royal Astronomical Society et
de la Royal Statistical Society, a décidé d'en faire son objet d'étude, avec des
calculs très précis, mettant en jeu la masse de la tartine, son centre de
gravité, la hauteur moyenne de la table... Qu'a-t-il découvert?
La chute d'un corps obéit à des lois
précises, dont la première, mise en avant par Newton, est la gravité. Les autres
données sont, comme l'a montré M. Matthews, des constantes de l'univers. Les
tartines sont donc condamnées à tomber côté beurré.
Pour vérifier ses calculs, M. Matthews
a lancé une expérimentation dans toute l'Angleterre. Sur 9 821 lancers, 6 101
atterrissages ont eu lieu sur le côté beurré, soit un taux de 62 % – la preuve
que le hasard n'a rien à voir là-dedans !
Les recherches de Matthews lui ont valu
le prix Ig-Nobel 1996 (équivalent du Nobel pour des études très sérieuses
portant sur des sujets apparemment loufoques). Diplôme à la main, le lauréat a
déclaré : "Je vous remercie sincèrement de cette récompense. Étant l'un des
individus les plus pessimistes du monde, ma démonstration que la loi de Murphy
fait partie intégrante du plan même de l'univers, m'a apporté un plaisir
immense."
Je rappelle ici la loi de Murphy :
"S'il y a une possibilité que cela tourne mal, cela tournera
mal" ,
Jusqu'à preuve du
contraire...
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter