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Si Macron réforme, "il ignore sa deuxième mission, à savoir réconcilier la France"

Les informés de franceinfo Jean-Mathieu Pernin Du lundi au vendredi de 20h00 à 21h00

Les invités des "Informés de franceinfo" sont notamment revenus vendredi soir sur l'étiquette de "président des riches" qui semble coller à Emmanuel Macron.

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Radio France

Publié le 04/05/2018 22:23

Temps de lecture : 2min

Eric Chol, Directeur de la rédaction du Courrier International, invité des "Informés de franceinfo" (FRANCEINFO / RADIOFRANCE) — Eric Chol, Directeur de la rédaction du Courrier International, invité des "Informés de franceinfo" (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Trois quarts des Français (72 %) perçoivent Emmanuel Macron comme un "président des riches", selon le sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié vendredi 4 mai. Et cette vision se renforce au fil des mois. Dans la précédente enquête réalisée mi-avril, 65% des Français le percevaient ainsi, soit une progression de 7 points. Pour "Les Informés de franceinfo", outre le désir de réfomes, le président de la République n’a pas assez pris en compte la fissure visible de la société, lors de l’élection présidentielle.

L'extrait

franceinfo : Pourquoi Emmanuel Macron n’arrive-t-il pas à se détacher de cette étiquette ?

Eric Chol, directeur de la rédaction de Courrier international : Je crois qu’il fait tout pour attraper cette étiquette. Il a eu deux missions quand il a été élu. Une qui était la sienne, c’était de réformer la France. Et une deuxième, qui venait du vote lui-même au premier tour, qui consistait à réparer cette fracture au sein de la France. Autant il s’est attelé à sa première mission de réformer la France et on verra les résultats plus tard. Mais autant, il a ignoré cette seconde mission en pensant que les réformes réussiraient à réconcilier la France. C’est ce que montrent ces sondages, c’est ça son premier bilan. La fracture est, en fin de compte, en train de s’élargir entre les gagnants de la mondialisation et puis des gens qui ne comprennent pas, qui se sentent oubliés, qui sont à la traîne.