Vincent Peillon dit-il vrai sur l'école primaire, parent pauvre de l'éducation ?
L'Assemblée débat du projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche, après avoir adopté celui de la refondation de l'école, qui est maintenant discuté au Sénat. L'occasion de passer au sérum de vérité cette déclaration de Vincent Peillon sur l'école primaire, parent pauvre de l'Education.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2016/08/23/peillon_ecole_1.jpg)
(Presque) Vrai
L'indicateur le plus pertinent à
scruter est le montant des dépenses par élève, que l'OCDE regroupe dans des
données statistiques annuelles : Regards sur l'Education .
Cet indicateur, qui tient compte de l'ensemble
des ressources mobilisées, montre que la France se situe dans la moyenne des
pays de l'OCDE. Mais cette moyenne cache des disparités importantes : on
dépense deux fois moins pour un écolier que pour un lycéen (voir notre tableau ci-dessous).
Le constat. En 2012, la France a mobilisé en
moyenne un peu moins de 5.000 euros par élève de primaire, ce qui la
situe au 22e rang sur une trentaine de pays, et 20 % en dessous de la
moyenne de l'OCDE. Alors que pour les lycéens, la France est cinquième avec 9.953 euros dépensés, et près de 2.500 euros de plus que la moyenne.
Par comparaison, 5.000 euros par élève de primaire, c'est à
peine plus que la Pologne, l'Estonie ou la Slovaquie. Et moitié moins que la
Norvège et le Danemark où "il y a un véritable investissement dans le primaire", constate Eric Charbonnier, expert sur les questions d'éducation à l'OCDE. "Les salaires des enseignants y sont beaucoup plus élevés" et les méthodes pédagogiques permettent de "gérer les difficultés des élèves en leur proposant du soutien alors qu'en France on les fait redoubler", poursuit l'expert.
L'échec scolaire en France "est très lié au milieu socio-économique", ce qui traduit "un manque d'investissement dans les établissements les plus difficiles", ajoute Eric Charbonnier.
Les solutions. Dépenser plus, mais surtout dépenser
mieux, pour l'école primaire, par exemple en favorisant les travaux en petits
groupes ou le soutien individualisé. En supprimant progressivement le
redoublement qui coûte au en primaire et au collège deux milliards d'euros par
an. Ou encore en payant mieux les instits expérimentés qui accepteraient
d'aller travailler dans les écoles difficiles.
Quelques-unes de ces mesures figurent dans la loi Peillon, mais pas les
incitations financières : en début de carrière, un maître d'école français
gagne aujourd'hui 23 % de moins que la moyenne de ses collègues dans les
pays de l'OCDE.
À regarder
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
-
Concours de vitesse : à 293 km/h sur le périphérique
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter