Municipales : un fiché S peut se présenter mais pas un policier, affirme Valérie Pécresse. Vraiment ?
La présidente de la région Île-de-France soutient l'idée d'une enquête administrative pour les candidats aux élections municipales.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2020/02/20/phpR3ap5x.jpg)
À moins d'un mois du premier tour des élections municipales, la présidente du Conseil régional d'Île-de-France dit craindre sur Europe 1 des tentatives "d'entrisme des islamistes sur les listes électorales". Et Valérie Pécresse poursuit en affirmant que "le paradoxe aujourd'hui, c'est qu'on peut être fiché à l'anti-terrorisme et être sur une liste municipale, mais si on est policier dans une ville, OPJ, on n'a pas le droit de se présenter."
La Cellule Vrai du Faux vous explique pourquoi la réalité n'est pas aussi simple.
Les candidatures des policiers aux municipales sont très limitées
Sur le principe, Valérie Pécresse a raison : les fonctionnaires de la police nationale sont soumis à un principe d'inégibilité. Mais elle ne vaut que si le policier est affecté à un service qui a une compétence territoriale. Par exemple, le Conseil d'Etat a annulé en 2008 l'élection à un siège de conseiller municipal d'un brigadier-chef de la police aux frontières des Bouches-du-Rhônes. Même si la policière travaillait dans un aéroport situé à une vingtaine de kilomètres de son village, le fait que son service ait une compétence départementale l'empêche d'être une élue locale.
Mais l'élection de policiers est tout de même possible dans certains cas. Les membres des CRS ne sont par exemple pas soumis à ce principe d'inégibilité car leur compagnie peut être amenée à intervenir sur l'ensemble du territoire national. De leur côté, les cadre de la police nationale peuvent également se présenter aux élections municipales, à condition de choisir entre leur poste et leur mandat s'ils sont élus.
Le fichage pour radicalisation n'empêche pas, par principe, d'être candidat
Au-delà des métiers soumis à un principe d'inégibilité, il faut remplir un certain nombre de critères pour se présenter à une élection locale : être citoyen français ou européen, être majeur ou encore vivre sur la commune où l'on se présente.
Il ne faut pas non plus avoir été condamné défintivement par la Justice à une peine de privation de ses droits civiques. Or ce n'est pas, par principe, le cas des personnes qui sont fichées à l'anti-terrorisme. La présence sur un fichier de surveillance est une pratique administrative et pas une condamnation judiciaire.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter