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Michèle Alliot-Marie et Najat Vallaud-Belkacem disent-elles vrai sur la Syrie ?

Le vrai ou faux La cellule Vrai ou faux, Armêl Balogog Du lundi au vendredi à 7h25, 11h25

L'ancienne ministre de la Défense affirme que la France est toujours "intervenue (militairement, NDLR) dans le cadre de l'ONU". De son coté, la porte-parole du gouvernement affirme que la Syrie "a signé la convention" qui interdit les armes chimiques. Vrai ou faux ? Réponse ici.

Gérald Roux

Radio France

Publié le 04/09/2013 13:50 Mis à jour le 09/05/2014 23:31

Temps de lecture : 1min

Faux pour Michèle Alliot-Marie

En mars 1999 au Kosovo, il y a eu une intervention militaire contre les troupes de l'ex-Yougoslavie sans vote d'une résolution de l'ONU. L'offensive contre le régime de Slobodan Milosevic était menée par les Etats-Unis avec l'appui de leurs alliés parmi lesquels la France. C'est l'OTAN qui avait lancé cette opération. A l'époque la Russie n'avait rien dit. En 1999, ce pays n'était pas aussi puissant qu'aujourd'hui. Son président Boris Eltsine était affaibli en fin de mandat.

Il faut se souvenir aussi qu'en avril 1999, pendant l'offensive, lors d'un sommet de l'OTAN à Washington, le président français Jacques Chirac avait profité de l'occasion pout dire qu'une intervention de l'OTAN sans aval de l'ONU ne devait plus se reproduire.

Faux pour Najat Vallaud-Belkacem

La Syrie n'a pas signé la convention de 1993 qui prohibe totalement les armes chimiques (production, détention et l'utilisation de ces armes). Cette convention est entrée en vigueur en 1997. Elle oblige les Etats à détruire leurs armes, des inspections sont prévues. Seuls cinq pays n'on pas signé la convention. La Syrie, le Sud-Soudan, l'Angola, l'Egypte et la Corée-du-Nord. Deux pays ont signé mais pas ratifié cette convention. Israël et la Birmanie.

Ce que la Syrie a signé (en 1968), c'est le protocole de Genève qui date de 1925. Un texte purement déclaratif dans lequel les Etats s'engagent à ne pas utiliser les armes chimiques contre un autre Etat. Il ne s'agissait que d'un engagement moral sans procédure de vérification et sans sanction en cas de violation.