Marine Le Pen dit-elle vrai sur le montant des intérêts de la dette ?
La présidente du Front national affirme que depuis "la loi de 1973, l’État est obligé d’emprunter sur les marchés financiers et que nous avons versé 1.500 milliards d'euros d'intérêts". Vrai ou faux ? Réponse ici.
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Vrai sur le 1.500 milliards
Depuis, 1973, le cumul de tous les intérêts de la dette de l'Etat se monte à 1.518 milliards d'euros, selon l'INSEE.
Rappelons que chaque année, dans le budget de l'Etat figure le poste de la charge de la dette, soit les intérêts que nous versons dans l'année à ceux qui nous ont prêté. En 2013, la charge de la dette était de 47,7 milliards d'euros. C'était le 3ème poste de dépense de l'Etat.
40 ans d’intérêts
En 40 ans, la France a donc payé donc plus de 1.500 milliards d'intérêts. Et en scrutant les chiffres en euro constant, on s'aperçoit qu'il y a des années plus ou moins douloureuses. Cela dépend du volume de la dette et aussi des taux d'intérêt. Dans les années 90, la France dépassait déjà les 50 milliards d'euros d'intérêts dans l'année en raison notamment de taux souvent élevés. Aujourd'hui, les taux d'intérêts sont faibles, mais la taille de la dette est devenue telle que ça représente quand même énormément d'argent.
Si l’on rapporte la charge de la dette aux dépenses totales de l'Etat, on voit qu’en 1973, les intérêts que la France remboursait, représentait 1,2% des dépenses totales de l'Etat. En 2013, cela représentait 4% des dépenses de l'Etat.
Loi de 1973
Enfin, Marine Le Pen évoque la loi de 1973. Une loi souvent appelée Pompidou-Giscard, car Georges Pompidou était président de la République et Valery Giscard d'Estaing ministre de Finances.
Cette loi marque un tournant dans la manière de financer l'Etat. Pour faire simple, on peut dire qu'après 1973, l'Etat français a cessé d'emprunter majoritairement auprès de la banque de France afin de se financer pour se tourner vers les marchés financiers. Avec les aléas que cela comporte.
Depuis, cette loi a été abrogée et c'est le traité de Maastricht qui interdit maintenant aux Etats de se financer auprès de leurs banques centrales.
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