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La dette irakienne effacée d'un trait de plume ?

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D'après Jean-Luc Mélenchon, effacer la dette grecque est tout à fait possible. La preuve : "La dette de l'Irak a été annulée d'un trait de plume. Il y en avait pour combien ? 120 milliards de dollars." Plutôt vrai.

Antoine Krempf

Radio France

Publié le 27/01/2015 07:08 Mis à jour le 27/01/2015 08:29

Temps de lecture : 1min

(Jean-Luc Mélenchon dit-il vrai sur la dette irakienne ? © Reuters)

Plutôt vrai sur le chiffre

La dette de l'Irak a effectivement vu sa dette extérieure réduite à partir de 2004 et l'arrivée d'un nouveau pouvoir à Bagdad. La dette irakienne est passée de 120 milliards de dollars à 40 en l'espace de six ans. Et au final, ce n'est pas la totalité mais 80% de la dette extérieure de l'Irak a été effacée.

Sauf que tout ne s'est pas passé d'un trait de plume, comme l'affirme Jean-Luc Mélenchon. En 2004, la dette irakienne était détenue en grande partie par des pays du Moyen-Orient et des pays occidentaux. Ces derniers, dont la France, les Etats-Unis, l'Allemagne et la Russie sont réunis dans le Club de Paris.

Pas d'un "trait de plume"

Et en l'occurence, les discussions ont été vives au sein de ce club sur le montant et les conditions de la réduction. Les Etats-Unis réclamaient l'effacement de la totalité de la dette quand la France se prononcait pour une baisse de 50%. Finalement, un compromi a été trouvé à 80% de réduction.

Une baisse qui s'est déroulée en trois étapes : 30% de réduction immédiate, 30% liés à l'adoption par Bagdad d'un plan de réformes de trois ans élaboré par le Fonds monétaire international et 20% supplémentaires si le programme du FMI était correctement appliqué.