Le rendez-vous du particulier. Emprunter après 60 ans, c'est possible !

Les taux restent bas, donc très intéressants et vous avez envie d'acheter un bien immobilier ? Pourquoi pas ! Si vous avez plus de 60 ans, les démarches sont désormais plus souples et votre banquier ne vous claquera pas la porte au nez.  Valérie Valin-Stein signe ce dossier dans le mensuel Le Particulier.  

Trois pour cent des emprunteurs

Trois pour cent des Français qui souscrivent un crédit immobilier sont agés de plus de 60 ans et  cette proportion pourrait augmenter, car il est beaucoup plus simple de trouver une assurance pour sécuriser ce prêt.  

Valérie Valin-Stein :  oui, parce la situation a changé : tout d'abord, les taux de base sont les mêmes, que l'emprunteur ait 30 ans ou 60 ans, comptez entre 0.7 et 1.1 %. En revanche, du coté de l' assurance, qui est systématiquement souscrite, c'est aujourdhui beaucoup plus souple, il est même possible d'être assuré au-delà de 70 ans, ce qui était impossible auparvant. Les banques proposent des assurances couvrant jusqu'à 75 ans. Le questionnaire médical varie avec l'age et l'état de santé, mais il y a plus de tolérance sur l'embonpoint et le taux de cholestérol.   

Si l'assurance proposée par la banque ne vous convient pas, peut-on contacter une autre compagnie ?  

Valérie Valin-Stein :  c'est ce qu'on appelle la délégation d'assurance. Attention à vérifier cependant  que vous êtes bien couverts, notamment pour l'incapacité  de travail, qui s'arrête à 66 ans alors que l'age de la retraite effective  recule de plus en plus. La solution, parfois, c'est de choisir une assurance liée à votre métier (professions de santé par exemple). Un exemple : 0.59 % de taux d'assurruance pour un couple de 65 ans empruntant 70 000 euros sur 10 ans. En cas de décès de l'emprunteur, l'asurance prendra en charge le remboursement, les héritiers recevront le bien entièrement payé.  

En revanche, la durée du prêt est limitée ?

 Valérie Valin-Stein : oui, l'âge limite de remboursement du prêt est fixé à 75 ans. Ce qui veut dire des mensualités plus élevées.

Et si aucune assurance ne veut jouer le jeu?

Valérie Valin-Stein :  Deux possibilités : soit  donner en gage un portefeuille d'actions, ce qui entraine environ 1000 euros de frais supplémentaires et suppose de prévenir le service des impôts. Soit donner en garantie un autre bien immoblier, un appartement ou une maison que vous possédez déjà, cela vous coutera environ 1 % de la valeur du bien, mais cela passe par un acte notarié. Et puis il y a une troisième solution : choisir un prêt in fine ( remboursement des intérêts chaque mois et le capital sera remboursé seulement à la fin du prêt). Un prêt adossé cette fois à une assurance-vie.    

Emprunter après 60 ans, un dossier à retrouver dans le mensuel Le Particulier et sur franceinfo.fr