Le rendez-vous du particulier. Égalité hommes femmes au travail : de plus en plus d'entreprises notées en France
L'égalité hommes femmes au travail, en matière de salaires, est encore loin d'être atteinte dans toutes les entreprises. Mais depuis le 1er mars 2019, les entreprises sont notées et doivent publier leurs résultats sur Internet, et certaines sont plus responsables que d'autres.
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L’égalité hommes femmes, dans tous les domaines, est inscrite dans la Constitution depuis 1946. Mais force est de constater qu’au niveau professionnel le compte n’y est pas : le salaire des hommes est encore supérieur de près de 23% à celui des femmes.
Cela dit, depuis le 1er mars 2019, les entreprises sont notées et doivent publier leurs notes sur leur site internet. Certaines se révèlent ainsi plus vertueuses que d’autres. Anne Dayraut a enquêté sur ce dossier dans le mensuel Le Particulier.
franceinfo : qui sont les entreprises concernées ?
Depuis le 1er mars 2019, ce sont celles de plus de 1 000 salariés, soit 1 400 entreprises, c’est que prévoit la loi de 2018 voulue par le Président de la république qui a fait de l’égalité hommes femmes une des grandes causes de son quinquennat. Au 1er septembre 2019, ce sont les entreprises de 250 à
1 000 salariés qui devront afficher cette note, que l’on appelle un index.
Les entreprises plus petites seront contraintes de le faire au 1er mars 2020. Cet index comporte 100 points. Les entreprises qui n’obtiennent pas plus de 75 points ont trois ans pour réagir, sinon, elles devront payer une amende équivalent à 1% de la masse salariale.
Comment cet index, cette note des entreprises, est-elle calculée ? Sur quels critères ?
Il y a 5 critères au total. Le premier, c'est la comparaison des salaires : les salariés sont répartis en quatre catégories (ouvriers, employés, techniciens et cadres). S'il n'y a aucune différence entre le salaire d’un homme et d’une femme dans chaque catégorie, alors l’entreprise gagne 40 points. Si la différence est supérieure à 20%, 0 pt.
Deuxième critère : les augmentations individuelles. Si la différence entre les hommes et les femmes ne dépasse pas 2%, 20 points. Troisième critère, les promotions individuelles, là encore, sont notées sur 15 points.
Le quatrième critère est peut-être le plus sensible puisqu’il porte sur le retour de congé de maternité ?
Oui, car si les femmes doivent théoriquement être augmentées de la même façon que les hommes après une grossesse, la réalité est bien différente : l’écart de salaire entre un homme et une femme revenant de maternité est de l’ordre de 23% contre 7% pour les femmes qui n’ont pas eu d’enfant. Donc ce critère est noté sur 15 points, et il est très strict puisque si l’entreprise n’affiche pas 100% des femmes augmentées, elle sera pénalisée avec 0 point.
Dernier élément pris en compte pour le calcul de cet index : le fameux plafond de verre ?
Oui, plus on monte dans la hiérarchie, plus les écarts de salaires hommes femmes deviennent importants. L’idée, c’est donc de réduire cela. En regardant les 10 plus hauts salaires de l’entreprise. Le souci, c’est que seul l’index global est publié, il n y a pas encore le détail, difficile donc de savoir comment se comporte réellement une entreprise vis à vis de ces salariés. En dessous de 100 points, il y a forcément des inégalités.
Un dossier signé Anne Dayraut à retrouver dans le mensuel Le Particulier.
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