Le rendez-vous de la médiatrice. L'actualité internationale hors COVI-19 a-t-elle été oubliée pendant le confinement ?
Jean-Marc Four directeur de la rédaction internationale de Radio France est au micro de la médiatrice Emmanuelle Daviet pour parler de la couverture de l'actualité internationale pendant le confinement
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Emmanuelle Daviet : Nous avons reçu au service de la médiation et particulièrement pendant les première semaines du confinement des mails d’auditeurs regrettant je cite "un manque total d’information sur le monde extérieur, le reste de la planète ; ou alors des informations uniquement sous l’angle du Covid19. Et dans ce cas là , le plus souvent restreint aux pays européens".
Ce constat vous parait-il fondé ou bien s’agit -il d’une perception ?
Jean-Marc Four : c’est une perception compréhensible car les chaînes de Radio France se sont concentrées sur la situation en France sociale, politique. Néanmoins, dans l’audiovisuel français, exception faite des chaînes de France Médias Monde, les chaînes de Radio France sont de loin celles qui ont proposé le plus d’éclairages et de reportages sur la situation à l’étranger avec nos neuf envoyés spéciaux à l’étranger, en Chine, aux Etats-Unis, au Proche Orient, dans les pays européens avec près de 100 pigistes à l’étranger. Surtout, on n’a jamais renoncé aux reportages. Nos équipes sont parties en reportages dans 14 pays malgré les risques évidents, malgré les écueils de franchissement des frontières souvent compliqués, le tout avec nos camarades et complices techniciens. Nous sommes allés en Italie, en Espagne, au Brésil, en Suède, au Royaume Uni, en République Tchèque….Bref c’était moins visible que l’actualité française, mais nous sommes allés sur le terrain.
Alors précisément vous indiquez que les journalistes n’ont jamais renoncé au reportage, ils sont partis malgré les risques évidents. Les grands reporters de la rédaction internationale sont aguerris en matière de prise de risque sur le terrain.
Pour couvrir l’actualité de cette pandémie à l’étranger, quel a été le curseur pour évaluer les risques ?
Le premier critère est d’aller là où l’actualité l’exige, c’est d’abord un choix éditorial, car c’est notre rôle d’aller au Brésil, il y a quelques jours encore, là où l’épidémie vient de flamber, d’être allé en Italie au début, où elle était "en avance" sur la France. Donc, le premier critère est éditorial. Ensuite, comment fait-on ? Il n’y a que des volontaires pour se rendre sur ces missions, journalistes volontaires et techniciens. Evidemment, ils sont protégés, ils partent avec des équipements de protection, des masques FFP2, des perches, des gants, parce qu’ils se rendent par exemple dans l’hôpital à Bergame, dans des "clusters", et c’est dangereux.
Ensuite l’arbitrage final de la mission se fait au niveau de la direction de Radio France et de la Présidence, avec un suivi précis de la part de l’encadrement, et au retour, il peut y avoir quarantaine ou tests de dépistage.
Vous proposez une synthèse des reportages de la rédaction internationale intitulé "Le Tour du Covid en 80 jours". J’invite les auditeurs à consulter ce document sur le site de la médiatrice, c’est un tour du monde vraiment exceptionnel, un état des lieux de l’épidémie au fil des semaines à travers la planète. Jean- Marc Four, y a t-il des leçons journalistiques à retenir de cette période inédite ?
Le terrain est au cœur de notre mission d’informer, il faut aller en Suède, par exemple, on y est allé pour voir comment ils essaient cette stratégie particulière d’immunité de groupe. Il fallait aller en Lombardie, pour décrire ce qui allait nous arriver, quelques jours ou quelques semaines après.
La semaine prochaine vous entendrez, des reportages sur la façon dont les pays du sud de l’Europe essaient de redresser leur tourisme. Il faut allers sur le terrain, c’est la première chose.
Deuxième chose, on le voit à travers les mails des auditeurs, il y a une soif d’information, sur ce qu’il se passe ailleurs, donc ce serait une erreur majeure, que de faire un repli sur soi journalistique. Ce n’est pas le moment. Cette épidémie est mondiale, et tout est imbriqué et interagit. C’est par la coopération internationale qu’on doit rechercher un vaccin.
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