Fin des quotas : une des raisons de la crise de l'élevage laitier
C'est l'une des raisons de la crise de l'élevage. Les quotas laitiers ont disparu il y a bientôt un an. Cela a contribué à faire chuter le prix du lait. Alors que s'ouvre ce matin le Salon de l'Agriculture, quel a été l'impact de la fin de ces quotas laitiers ?
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Les éleveurs ont produit plus de lait, très logiquement. Depuis le milieu des années 80, l’Europe fixait une quantité limite, pays par pays. Des quotas qui ont disparu fin mars 2015. Avec une conséquence immédiate : la production de lait a augmenté en Europe : + 2% en moyenne. C’est par exemple 13% de plus en l'Irlande, un peu plus de 1% en France.
Le prix du lait a chuté. Sous l'effet de la fin des quotas, mais pas uniquement. Il faut ajouter à cela deux coups de frein.
Les éleveurs français vendent aujourd'hui leur lait moins cher qu'il ne leur coûte. Certains ne rentrent plus dans leurs frais. Ce qui risque de fragiliser bon nombre d'exploitations, alors que la France en déjà perdu beaucoup : il y a un peu moins de 70.000 fermes laitières en France, un tiers de moins qu'il y a 10 ans.
Tous souffrent de la surproduction. Même si pour l'instant, il n'est pas vraiment question de réduire le volume.
Il s’agit d'abord de soutenir les prix, d’encourager les industriels de l'agroalimentaire, les coopératives, la grande distribution à payer un peu mieux.
Et c'est maintenant que cela se joue. Chaque année, la grande distribution négocie avec ses fournisseurs les prix des produits en rayon. Les discussions s'achèvent lundi. Elles sont très tendues. Au point qu'avant hier, tous ont été conviés à Matignon. Le gouvernement les a appelés à négocier des prix raisonnables et à ne pas étouffer les producteurs laitiers.
L’autre piste, c'est de mettre en place des mécanismes européens qui permettent de réguler un peu le marché. La France l'a demandé à l’Europe, sans convaincre pour l'instant. Elle espère en obtenir davantage lors d'un conseil des ministres de l'Agriculture à Bruxelles, mi-mars.
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