Plus puissant qu'un ministre, Dominic Cummings à la manoeuvre dans les coulisses du Brexit
La planète tourne et nous posons le doigt à Londres, terrain de jeu d’un homme dont on entend peu le nom, et qui est pourtant un acteur essentiel de ce qui se joue mardi, et dans les semaines qui viennent : Dominic Cummings.
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Dans la matinée, la Grande-Bretagne, va encore vivre un moment entre théâtre, tragique et politique : la Cour suprême va rendre un arrêt légalisant ou non la décision de Boris Johnson de suspendre le parlement pendant cinq semaines. Le Premier ministre sera à New York, mais pas Dominic Cummings, qui tient les manettes de toute la stratégie de son mentor. C’est un vrai "spin doctor", comme on dit à Londres.. Un cerveau, un conseiller communication, un manipulateur de l’opinion. Depuis cet été, il est le principal conseiller de Boris Johnson et c’est lui qui était derrière cette décision de suspendre le Parlement. Dans un pays qui n’a pas de Constitution, l’annonce a été perçue comme brutale, et illégale.
Comment a-t-il obtenu ce niveau de pouvoir ?
C’est assez surprenant. Il est aujourd’hui plus puissant que n’importe quel ministre, et n’a jamais été élu. C’est un homme de 47 ans, qui porte éternellement un sac en toile avec l’inscription : "Vote Leave." Cétait le slogan de campagne du Brexit. Slogan qu’il a inventé, comme un certain nombre de mensonges, de fake news, pour faire pencher le vote en faveur du départ de l’Union européenne. C’est lui qui faisait dire tranquillement aux conservateurs que si la Grande-Bretagne quittait l’Europe, elle allait gagner 350 millions de livres par semaine. C’était totalement faux, mais c’était imprimé sur les tee-shirt et sur des bus sillonnant le pays. Il fuit les caméras, les interviews, et même les commissions parlementaires où il est convoqué et refuse de se rendre.
Il a un plan et a trouvé en Johnson un homme pour le mettre en œuvre : sortir quoi qu’il arrive de l’Union européenne, puis provoquer des élections, dont il est certain que Johnson sortira vainqueur. Dominic Cummings est le premier à avoir compris en Grande-Bretagne que des campagnes sur les réseaux sociaux avaient plus d’impact que les meetings. Son style est simple : cogner, attaquer et ne jamais admettre la moindre erreur. Plus il se cache, plus il peut agir. On verra dans la journée si son coup de force parlementaire est accepté par la Cour suprême. Ce sera peut-être un nouvel épisode du téléfilm dont il a inspiré le héros, Brexit, la guerre incivile. Sauf que désormais, c’est la réalité. Et que Boris Johnson vient d’annoncer qu’il ne se plierait pas à la décision de la justice, quoi qu'il arrive.
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