Persécution des Ouïghours chinois : la pression monte sur Pékin
La Chine dénonce une loi américaine permettant de sanctionner les responsables chinois impliqués dans les internements de masse de la minorité ouïghour. Le sort de cette communauté musulmane commence enfin à intéresser.
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Bien sûr, pour Donald Trump, c’est surtout une occasion de mettre la pression sur la Chine, à un moment de forte tension économique entre les deux puissances. Mais la promulgation de cette loi, votée à l’unanimité au Sénat américain, est aussi une manière de projeter de la lumière sur un peuple persécuté. Les Ouïghours sont des Chinois musulmans, qui parlent une langue proche du turc, et vivent dans la région du Xingiang. Pékin a décidé de mater toute vélléité autonomiste en internant une partie de la population. D’après Amnesty International, plus d’un million de Ouïghours seraient déportés dans des camps de travail. Pékin parle de "camps de rééducation". Dans ces camps, femmes, enfants, hommes, travaillent parfois pour des sous-traitants chinois de grandes marques occidentales, voire disparaissent purement et simplement.
Plusieurs enquêtes internationales ont commencé à montrer l’ampleur du drame
Même si la région est totalement fermée à la presse, des éléments apparaissent. Le magazine Vice a ainsi publié une longue enquête montrant que la Chine aurait mis en place une vente d’organes de prisonniers ouïghours pour de riches clients en attente de greffe. Des prisonniers seraient donc tués, sur commande. En Chine, on peut obtenir un organe à greffer en quelques semaines, d’après l’enquête, contre des mois ou des années en Europe ou aux Etats-Unis. Et ce alors que le nombre de donneurs d’organes est très faible, notamment parce que la religion y recommande de ne pas toucher au corps d’un mort. L’alerte est venue d’une pratique systématique de tests sanguins et parfois d’échographies de toute la population internée. Officiellement c’est une campagne médicale. Pour les enquêteurs, c’est une manière de constituer une banque de données, sous la contrainte, et de gérer le stock des donneurs forcés.
Début de réaction de la communauté internationale
La loi américaine va dans ce sens. C’est aussi à des niveaux plus modestes que ça se passe. Plusieurs marques occidentales ont commencé à faire part de leur volonté de mieux connaître leurs sous-traitants et d’exiger des informations. À la suite d’une campagne menée par le député européen Raphaël Glucksmann, en pointe sur ce sujet, le patron de Lacoste a par exemple répondu qu’il était prêt à en parler. Mais surtout il a reconnu que malgré les audits, son groupe avait beaucoup de difficultés à savoir dans quelles conditions travaillent les plus petits maillons de sa chaîne de fabrication, en Chine.
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