Le Sahel, épicentre de tous les trafics, dans l'objectif du photographe Pascal Maitre au festival Visa pour l’image
Le monde tourne. Au festival international de photojournalisme à Perpignan, une exposition montre le quotidien au Sahel, région inaccessible où sévissent les violences.
Pour avoir une vision réaliste du monde, il est utile d’aller au festival Visa pour l'image, un rendez-vous international de photojournalisme qui se tient à Perpignan chaque année. 24 expositions des plus grands photographes permettent de voir ce qu'il se passe sur la planète, de la Syrie à la Corée du Nord, du Venezuela au Cachemire, de l’Arctique au Yémen. C’est parfois dur, mais c’est toujours nécessaire.
Une zone difficile d'accès
Parmi ces expositions, l’une nous mène au Sahel, un territoire de plus de 125 millions d’habitants qui se situe entre le Sahara et la forêt africaine. C'est une région de désert, très durement touchée par le réchauffement climatique. Au Sahel, la population ne cesse d'augmenter alors que les ressources continuent de diminuer en permanence. Le photographe Pascal Maitre, l’un des rois du reportage en couleur, sillonne l’Afrique depuis des décennies, et particulièrement cette zone difficile d’accès.
Ses images emmènent aux frontières du Niger, du Mali, du Burkina Faso et de la Libye. En plus de la catastrophe climatique, cette région du monde est depuis une dizaine d’années devenue l’épicentre africain de tous les trafics. On y vend beaucoup de drogue, des armes en quantité, et surtout des hommes et des femmes. Le trafic de migrants qui cherchent à quitter l’Afrique de l’Ouest pour gagner les rives de la Méditerranée passe par le Sahel.
Les migrants traversent le désert
Dans ce territoire immense, où la puissance des États a quasiment disparu, des centaines de personnes entassées dans des pick-up traversent chaque nuit. Toutes espèrent ne pas être prises dans une attaque d'un des groupes islamistes présents dans la région. Ils espèrent également ne pas tomber entre les mains de marchands d'esclaves qui les emmèneraient en Libye. Il a parfois fallu des mois à Pascal Maitre pour réussir à retranscrire la détresse de ces hommes en une image.
Le photographe a également suivi quelques-uns des 4 500 militaires français déployés depuis cinq ans au Sahel, pour lutter contre le terrorisme et notamment Al-Qaïda. Ses images donnent une idée de leur mission, qui apparaît comme démesurée. Les terroristes ont quitté les villes pour le désert, leur traque est un défi permanent dans des conditions hostiles. Certains clichés donnent une impression de fausse guerre, dans un décor lunaire, avec une lumière de cinéma. Mais cette guerre est tout sauf fausse. Et le Sahel a désespérément besoin du regard du monde.
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