Guerre en Ukraine : la Roumanie veut se protéger des attaques de drones russes
La Roumanie est rattrapée par la guerre. Frontalière avec l'Ukraine, elle veut désormais protéger sa population des attaques russes qui débordent sur son territoire.
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Le village roumain de Plauru est situé juste en face d'un port ukrainien, Izmaïl, spécialisé dans l'exportation de céréales. Entre les deux, le ruban bleu du Danube : le fleuve fait office de frontière.
Depuis la rentrée, chaque nuit - ou presque - les drones d'attaque russes qui visent Izmaïl vrombissent au-dessus des toits du village. Chaque nuit ou presque les sirènes résonnent et un message s'affiche sur les téléphones portables : "attention, risque de chute d'objets venus du ciel. Réfugiez-vous dans les sous-sols ou loin des fenêtres".
Quand les engins sont détruits par la défense anti-aérienne ukrainienne, ils explosent en vol et les morceaux qui retombent... ne choisissent pas leur côté.
Le gouvernement a donc lancé en catastrophe la construction de deux abris en béton, deux mètres de large, 10 de long. D'autres investissements plus importants sont annoncés toujours pour protéger la population.
En dix jours, il y a eu au moins trois chutes de débris en territoire roumain. Le 4 septembre, le 9 et encore mercredi, le 13. Là, les débris de drones ont été retrouvés à 14 km de la frontière ukrainienne, jamais ils n'avaient autant débordé.
La campagne de bombardements russes, qui s'est intensifiée depuis que Moscou a dénoncé l'accord qui permettait d'exporter sans risque les céréales à travers la mer Noire, vise à faire pression sur l’Ukraine, qui fait désormais transiter une partie de sa production agricole par le Danube. Le plus long fleuve d’Europe occidentale est devenu la principale voie de transport des exportations agricoles.
La fermeté après le déni
Le ministre des Affaires étrangères dénonce "une nouvelle violation de l'espace aérien de la Roumanie et une menace pour les citoyens". Il a convoqué l'ambassadeur russe à Bucarest. Un ton plutôt ferme qui contraste avec les premières réactions des autorités. Car début septembre le gouvernement est resté dans le déni pendant plus de 48 heures, en assurant - contre toutes les évidences - que les débris de drones russes étaient bien restés là où il faut de l'autre côté de la frontière, côté ukrainien.
Sans doute pour ne pas créer d'affolement et ne pas laisser craindre une généralisation du conflit. La Roumanie étant membre de l'OTAN, en cas d'attaque l'article 5 du Traité de l'organisation prévoit une riposte collective. Mais depuis une semaine toutes les prises de paroles vont dans le sens de l'apaisement. Le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, qui s'est entretenu avec le président roumain ce week-end, est monté au créneau pour calmer le jeu : certes ces attaques sont destabilisantes mais "rien n'indique qu'elles sont intentionnelles". Le Premier ministre roumain lui aussi l'a redit mercredi : "personne ne nous attaque, les amis, calmons nos nerfs, sinon nous allons tous devenir fous". Bucarest se protège mais n'oublie pas que la vraie victime, c'est l'Ukraine. Les attaques sur Izmaïl ont déjà fait un mort et plusieurs blessés.
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