Europe : l'Espagne pousse pour que le catalan, le basque et le galicien deviennent une des langues officielles de l'Union
Le Premier ministre Pedro Sanchez a besoin de l'appui des partis régionalistes pour trouver une majorité. Il espère profiter de la présidence espagnole du Conseil de l'Union pour imposer le sujet à l'agenda européen.
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Le Catalan peut-il devenir la 25e langue officielle de l'Union européenne ? C'est la question qu'on se pose, car la politique intérieure s'invite en ce moment dans les débats européens. Et c'est un sujet de discussion dont nombre de diplomates et de fonctionnaires européens se serait bien passé. L'Espagne veut inclure en priorité le catalan, mais aussi le basque et le galicien. Et le gouvernement espagnol, qui préside pour six mois le Conseil de l'Union et qui, à ce titre, a la maîtrise de l'agenda, a donc mis la proposition au menu d'une réunion de ministres européens cette semaine et mis une maxi pression sur ses partenaires. Essentiellement pour un enjeu de politique intérieure.
Imposer l'usage du catalan, notamment à Bruxelles, c'est l'une des exigences des indépendantistes pour apporter leur soutien politique au socialiste Pedro Sanchez, qui essaie de se faire reconduire à la tête du gouvernement. S'ils ne soutiennent pas sa candidature pour un second mandat, cela conduira sans doute à de nouvelles élections. Pedro Sanchez fait pression sur ses homologues. Il leur a transmis sa demande mi-août et aurait bien aimé un vote dès mardi dernier, 19 septembre, lors de la réunion des ministres des Affaires européennes.
Un accueil poli, mais prudent
Et le ministre des Affaires européennes espagnol avait affûté ses arguments. C'est José Manuel Alvarez qui s'y est collé en faisant valoir que cette demande n'est pas récente. Elle date de 2005. Il a aussi insisté sur le fait que ces langues sont loin d'être minoritaires : dix millions de gens parlent le catalan, et qu'elles sont déjà reconnues officiellement par la Constitution espagnole. Depuis cette semaine, enfin, ces langues ont été autorisées pour le travail parlementaire à Madrid.
Mais dans les capitales européennes, on reste quand même dubitatifs. Un accueil poli, avec l'idée de ne pas mettre dans l'embarras Pedro Sanchez. Aucun État membre n'a donc opposé de veto à l'Espagne. "Il faut étudier très attentivement cette requête", a dit la ministre croate. Il faut "en analyser l'impact juridique, financier, pratique", a renchéri son homologue slovaque. La Suédoise a, elle, rappelé qu'il y a beaucoup de langues minoritaires en Europe, pas moins de six en Suède, sans qu'elle n'ait de statut officiel. En réalité, personne ne veut ouvrir une boîte de Pandore. Les Bretons en France ou les Corses pourraient embrayer.
Et en sous-main se pose aussi la question du coût d'une telle mesure. Le statut de langue officielle oblige en effet l'UE à traduire ces documents dans toutes ces langues et à prévoir les interprètes nécessaires pour les réunions de négociation. Madrid a dit vouloir accepter de payer le surcoût. C'est dire l'importance du sujet pour le gouvernement. Mais dans les autres capitales, on va sans doute jouer la montre et laisser traîner les discussions.
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