En Tunisie, une élection présidentielle à fort suspense
Une femme atypique, un homme en prison : deux parmi les 26 candidats à la présidentielle à Tunis.
Dimanche 15 septembre, on vote en Tunisie. Les électeurs ont un choix vaste pour choisir leur prochain président, ou présidente. Parmi les 26 candidats, deux femmes. L’une fait beaucoup parler d’elle, elle s’appelle Abir Moussi. Les 7 millions d’électeurs tunisiens la connaissent très bien. En 2011, au moment de la révolution qui fait tomber le régime Ben Ali, elle est dans le clan au pouvoir. Cette révolution était la première et la plus victorieuse de la vague des révolutions arabes. Courageuse, elle n’a pas fui, n’a pas cherché à se cacher. Au contraire. Elle a défendu l’ancien régime comme avocate de l’ancien parti présidentiel, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) : elle affrontait alors insultes, jets de pierres et menaces. Son courage a fini par être remarqué, au point que de nombreux Tunisiens lui reconnaissent aujourd’hui un mérite essentiel : elle s’oppose fermement à l’islam politique et au parti Ennahda, qui brigue aussi le poste avec un candidat. Aujourd’hui, Abir Moussi, se met, dit-elle, dans les traces du père de l’indépendance, Habib Bourguiba, connu dans le monde arabe pour avoir promu le droit des femmes.
Un candidat en prison émerge dans les sondages
Nabil Karoui est en prison. Et il est candidat avec de bonnes chances, voire l’un des principaux favoris. C’est un personnage : homme d’affaires, il possède une télévision, Nessma, qui diffuse tous les jours des opérations caritatives financées de sa poche. Le 23 août dernier, il a été arrêté sur la base d’une enquête de blanchiment d’argent. Ses proches ont dénoncé une opération politique pour l’empêcher. Du coup, ce sont sa femme et ses amis qui tiennent les meetings. Nabil Karoui a même essayé de participer au débat télévisé, très suivi cette année. Il voulait le faire par visioconférence depuis sa cellule, mais la justice a dit non. Reste que s’il se qualifie pour le second tour, sa détention va poser un problème bien plus complexe, d’autant qu’il n’y a pas encore de cour constitutionnelle à Tunis. Pour Abir Moussi comme pour lui, les résultats tombent dimanche soir.
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