En Algérie, une présidentielle dont la rue ne veut pas
La planète tourne et nous posons mercredi le doigt à Alger à la veille de la présidentielle.
Jeudi 12 décembre, c’est jour de vote en Algérie. Un vote tant attendu, espéré, rêvé, qu’il en est devenu le contraire. Un vote rejeté par des manifestations monstres, hebdomadaires, qui appellent les Algériens à ne pas se rendre aux urnes, pour refuser le système. Souvenez-vous du courage et de la détermination des Algériens, qui, en février, descendent dans les rues pour protester contre la mascarade du président Bouteflika, au pouvoir depuis 20 ans et que l’armée voulait laisser aux manettes. Deux mois plus tard, face à l’ampleur de cette colère, le pouvoir recule, et annonce une transition, avec la promesse d’une élection présidentielle dite "normale". C’est l’immense victoire du peuple, sans violence, mais avec une colère intense et une détermination implacable, fait reculer l’un des systèmes les plus verrouillés du continent.
L’armée reprend vite ses habitudes et contrôle le processus électoral de bout en bout
Les cinq candidats en lice sont tous des hommes de l’ancien système. Certains ont connu des disgrâces, ou pris de timides distances, mais tous ont été à un moment ou à un autre dans le sérail de Bouteflika. C’est ce qui fait crier aux manifestants : "Non nous ne voterons pas, nous voulons la liberté, la vraie !" Le vrai pouvoir est encore aux mains de général Ahmed Gaïd Salah, dont l’intervention à la télévision avait mis fin au règne de l’ancien président. Mais ensuite, il a réussi à faire le vide autour de lui : deux anciens Premiers ministres ont ainsi écopés de lourdes peines de prison.
Quelles sont les chances de la jeunesse de se faire entendre ?
Le mouvement qui a démarré en février s’appelle le "Hirak", avec un "H". Ce mot est sur toutes les lèvres, dans tout le pays : c’est aujourd’hui une force qui refuse les élections, et qui fait descendre des marées humaines dans les rues. Déjà, il appelle à un immense rassemblement vendredi, au lendemain du scrutin qu’il refuse. Pour se compter. C’est le début d’une autre page de l’histoire de l’Algérie qui s’ouvre.
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