Emmanuel Macron en médiateur de la crise en Biélorussie
Le président français a rencontré mardi l'opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa, à l'occasion d'un déplacement en Lituanie.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2024/03/04/isabelle-labeyrie-1-65e602ca22d64677216009.png)
/2020/09/29/phpHUcVoN.jpg)
“Emmanuel Macron est l’un des leaders les plus puissants en Europe et dans le monde" disait la cheffe de file de l'opposition avant leur rencontre. "Il pourrait être l’un de ces médiateurs dont nous avons besoin".
Le chef de l'État a répondu à l'appel : "la France se tient toujours au côté des combattants de la liberté" disait-il lundi soir à Vilnius, saluant le "courage personnel" de Svetlana Tikhanovskaïa, réfugiée en Lituanie – comme de nombreux autres opposants biélorusses.
Monsieur Macron! Nous, les belarusses de France, vous invitons à appuyer votre prise de position au sujet du Bélarus et rencontrer Svetlana Tikhanovskaya, leader et présidente légitime du peuple Belarusse !@EmmanuelMacron pic.twitter.com/SqxQrbQy7y
— Diaspora des Biélorusses en France (@BelarusEnFrance) September 28, 2020
La médiation devrait se faire de manière collective sous l'égide de l'OSCE, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, mais le président français l'assure : "nous ferons de notre mieux en tant qu'Européens pour aider à la médiation".
La cheffe de l'opposition encourage aussi à Emmanuel Macron à utiliser ses bonnes relations avec le président russe Vladimir Poutine pour obtenir une transition pacifique en Biélorussie et organiser une nouvelle élection présidentielle dès cette année.
Un exercice diplomatique délicat
Cette rencontre est malgré tout un exercice diplomatique délicat : il s'agit en même temps d'afficher un soutien très appuyé à l'opposition biélorusse, de réclamer haut et fort le départ d'Alexandre Loukachenko, sans pour autant froisser le principal soutien du président biélorusse, Vladimir Poutine, avec lequel le chef de l'État revendique un dialogue franc, ouvert, "sans complaisance".
Il l'a redit lundi à son arrivée en Lituanie. La Russie est pour la France, et pour les Européens, un interlocuteur incontournable.
Au Bélarus, des nouvelles manifestations après l'investiture controversée de Loukachenko #AFP pic.twitter.com/Pqzmh0EZ5Q
— Agence France-Presse (@afpfr) September 28, 2020
Le président français évolue donc sur une ligne de crête. Après avoir hésité plusieurs jours, il est donc le premier dirigeant international de haut rang à rencontrer Svetlana Tikhanovskaïa, à la conforter dans son statut d'opposante évincée du pouvoir par la fraude mais ça l'arrange, c'est elle qui a fait savoir qu'elle souhaitait le rencontrer.
L'opposante a déjà rencontré les ministres des Affaires étrangères de l'UE et les dirigeants de la Pologne et de la Lituanie, deux États européens voisins du Bélarus qui soutiennent l'opposition contre le règne d'Alexandre Loukachenko.
L'exemple de Juan Guaido
Le chef de l'État a-t-il quelque chose à gagner dans cette rencontre ? L'opposition lui reproche déjà de s'occuper un peu trop du Liban et de la Biélorussie et pas assez de la crise sanitaire en France.
D'autant qu'on n'a pas toujours quelque chose à gagner à soutenir un opposant.
Souvenez-vous de Juan Guaido, au Venezuela, autoproclamé président par intérim en janvier 2019 avec la bénédiction d'une cinquantaine de pays, France en tête...
20 mois plus tard, Juan Guaido reste cantonné à son rôle d'opposant alors que Nicolas Maduro, élu de manière frauduleuse, commanditaire de crimes avérés selon l'ONU, et dont tout le monde réclame le départ, est toujours au pouvoir.
Et il n'est même pas certain que les législatives prévues en décembre se tiennent comme prévu.
Presidente (e) Guaidó respalda manifestaciones populares y exhorta a unificar esfuerzos para enfrentar la dictadura https://t.co/SvLrwg3Ukx
— Centro de Comunicación Nacional (@Presidencia_VE) September 28, 2020
Rien ne dit qu'en Biélorussie la transition se fera dans de meilleures conditions.
Après tout cela ne fait que sept semaines que les Biélorusses sont dans la rue pour mettre à terre un système qui s'est construit pendant vingt-six ans. Pour en venir à bout, il faudra sûrement encore un peu de temps.
À regarder
-
Tempête Amy : deux morts dans les intempéries
-
Guerre à Gaza : le Hamas se dit prêt à libérer les otages
-
Le premier distributeur de frites belges
-
Boucheries, la nouvelle cible des voleurs
-
Deux morts dans une fusillade à Nice
-
Apnée du sommeil : quels risques pour la santé
-
Nouveau gouvernement : le coup de poker de S. Lecornu
-
"Food express", l'expo sur les wagons-bar
-
Ce lycée a un cours unique en France
-
Plus de 49.3, ça veut dire quoi ?
-
Dorothée : le retour gagnant de l'idole des jeunes
-
Mairie de Paris : la guerre des notes de frais
-
Conflit Israël-Palestine : "Une confédération permettra de parvenir à une solution à deux Etats"
-
Des règles plus strictes pour les virements bancaires
-
Le plastique a-t-il vraiment disparu des cantines ?
-
Loto : il oublie de réclamer ses 15 millions d'euros
-
La police de l’immigration au Superbowl de Bad Bunny ?
-
Pizza au matcha : tu valides ?
-
Polémique : Shein ouvre des magasins en France
-
Les Français sont-ils trop propres ?
-
Attaque terroriste : deux morts devant une synagogue à Manchester
-
Pour votre santé, seulement 14g de viande rouge par jour.
-
Ligotés et dénudés : enquête sur un bizutage à Toulouse
-
Boutiques de luxe : nouveau braquage à la voiture bélier
-
Baisses d'impôts : les premières pistes de Sébastien Lecornu
-
On t'emmène à l'entrainement du GP
-
Ces pays où la Gen Z se révolte
-
Immeuble squatté : le désespoir des propriétaires
-
Fraude à 2,3 millions : des dentistes soupçonnés d'escroquerie
-
Au Maroc, deux morts dans les manifestations de la jeunesse
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter