Bagarres de rues entre migrants et habitants : la crise migratoire dans les îles grecques
Sur l’île grecque de Lesbos, les tensions entre migrants et habitants sont en train de virer à la bagarre générale.
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Le nombre de migrants explose de nouveau en Grèce. Ils étaient 75 000 en 2019, et sont déjà 3 000 depuis le début de l'année. Les migrants arrivent en grande partie sur les cinq îles grecques de Lesbos, Chios, Samos, Kos et Leros. À elles seules, elles abritent plus de la moitié de ces demandeurs d'asile.
Ces îles sont en face de la Turquie, étape du voyage vers l’Europe de dizaines de milliers de personnes. Ces hommes, femmes et enfants s’entassent dans des camps devenus trop petits, insalubres, et dangereux. Le camp de Moria, à Lesbos, est par exemple prévu pour 2 000 personnes. Il en compte en ce moment près de 19 000. Pas assez de toilettes, de douches, ni de médicaments. Résultat : les migrants ont manifesté sur le port de Mitylène pour demander une amélioration des conditions de vie et l’accélération des procédures de demandes d’asile.
A la colère des migrants s’ajoute celle des habitants grecs des îles
Quand la crise migratoire a commencé, en 2015, les Grecs se sont illustrés par leur accueil, leur dévouement, et leur générosité, alors même que leurs propres conditions économiques étaient précaires. Mais le temps passe, les migrants restent, et la colère s’est installée. Contre le gouvernement, l’Europe, puis les migrants eux-mêmes. Lundi 3 février, une manifestation de demandeurs d’asile a été réprimée par la police. Pas assez pour certains habitants, qui revendiquent le droit de reprendre eux-mêmes la situation en main. Mardi soir, armés de bâtons, des hommes ont pourchassé des migrants dans les rues du port.
L'extrême-droite se frotte les mains
Les ONG présentes sur place, mêmes débordées, tentent de calmer les choses. Le gouvernement grec veut pouvoir expulser plus rapidement les migrants dont la demande d’asile est déboutée, pour désengorger les camps. Les seuls à se frotter les mains sont les néo-nazis du parti Aube dorée, qui ont commencé à organiser des milices sur les îles. Des hommes cagoulés vont, disent-ils, rétablir "l’ordre et la loi."
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