À Oman, un héritage prestigieux mais difficile pour le nouveau Sultan
Après cinquante ans de règne à la tête d'Oman, petit pays neutre dans un Golfe sous tensions, le sultan Qabous est mort à l'âge de 79 ans.
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Qabous Ibn Saïd al Saïd est mort vendredi 10 janvier, il avait 79 ans, et dirigeait Oman, pays du golfe persique, depuis cinquante ans. C’était, comme on dit, un personnage. D’abord en 1970, il avait déposé son père qu’il estimait incapable. Puis, il avait mené Oman - monarchie ancienne puis protectorat britannique dont les réseaux, l’influence et les ports s’étendaient de l’Afrique de l’est à l’Asie centrale - à marche forcée vers l’éducation et la modernité. Mais, toujours dans la discrétion.
Oman, une sorte de Suisse orientale
Ce pays de 5 millions d’habitants a paradoxalement eu la chance d’être moins riche que ses voisins : les émirats. Il a fallu gérer au mieux les ressources, ne pas être trop dispendieux, tout en faisant de ce pays de désert et de montagne une monarchie moderne et inscrite dans des traditions anciennes. Qabous, comme tous ses sujets, était Ibadite, une secte pacifique de l’Islam, qui n’est ni chiite ni sunnite. Ce qui lui a permis de rester à l’écart des conflits régionaux.
Une sorte de Suisse pour la neutralité politique. Qabous, malgré les pressions de l’immense et puissant voisin saoudien, a refusé de participer aux conflits récents, notamment au Yémen. Mais, il a surtout réussi à s’imposer comme un discret médiateur régional. Il a accueilli des discussions secrètes, parlé à tous, et reçu même récemment le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Très proche des Iraniens sans en être un affilié, il a longtemps servi de médiateur entre Téhéran et Washington. Il va beaucoup manquer aux Iraniens dans les mois qui viennent.
Un nouveau sultan
La tâche est lourde pour Haitham Bin Tarek al Saïd, qui était jusqu’à lors ministre de la Culture et qui a été choisi très rapidement par le conseil de la famille royale. Qabous incarnait tout son pays, qu’il dirigeait de manière autoritaire, sans aucune opposition ni presse libre, mais en concédant des avancées sociales et un rôle discret mais majeur dans la région. Après cinquante ans de règne, il ne sera pas aisé d’être sultan à la place du sultan.
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