Le monde de Marie. Tollé au Royaume-Uni après les menaces d'expulsion de vieux immigrés
Tous les jours, Marie Colmant revient sur un sujet passé (presque) inaperçu. Mardi, retour sur la colère provoquée par le gouvernement britannique pour son traitement d'immigrés antillais arrivés dans les années 50-60.
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La situation des travailleurs étrangers se complique de jour en jour dans une Angleterre post-Brexit. Dernier exemple en date : "les enfants de Windrush", même s'ils ne sont plus du tout des enfants car ils sont âgés de 55 à 65 ans aujourd'hui.
"Windrush", c’est le nom du bateau qui les amenés en Angleterre entre les années 50 et 60 quand le pays, en ruines après les bombardements, fait venir des travailleurs du Commonwealth pour reconstruire. Ils viennent pour beaucoup de Jamaïque, mais aussi des Bermudes ou encore de Tobago. Autant de pays où pour la plupart, ils n’ont jamais remis les pieds. Bien entendu, arrivés en Angleterre, ils sont scolarisés. Et puis, ils grandissent, fondent une famille à leur tour, travaillent, payent leurs impôts en Angleterre pendant 40 ans environ. Comme tout citoyen britannique, pensent-ils.
Ordre d'expulsion
Jusqu’en novembre dernier pour Anthony Bryan, 60 ans, arrivé en Angleterre à l’âge de 8 ans, aujourd’hui père et grand-père. Son employeur lui a signifié son licenciement parce qu’il était un sans-papiers, précisant que l’entreprise encourait une amende de 15 000 euros si jamais elle le gardait. 8 jours plus tard, un samedi matin, la police a enfoncé sa porte avec un bélier pour lui délivrer une notification d’expulsion et un aller simple pour la Jamaïque, un pays où il n’était pas retourné depuis 52 ans.
Renford McIntyre, lui aussi venu de Jamaïque dans son enfance, a travaillé 48 ans comme ambulancier, vivant dans une petite HLM. Lui a tout perdu : son boulot, mais aussi son logement qu’il n’avait désormais plus le droit d’occuper en tant que sans-papiers. Il est aujourd’hui sans-logis. D’autres découvrent qu’ils ne sont pas citoyens britanniques quand ils font une demande de passeport.
Des députés montent au créneau
Il y a quand même une face lumineuse à ces histoires des "enfants de Windrush" racontées dans les colonnes du quotidien britannique The Guardian (article en anglais) dimanche 15 avril. Ces histoires ont ému les lecteurs au point de trouver des solutions. Certains de ces sans-papiers ont désormais des cartes biométriques. Lundi, 140 députés dont certains conservateurs exigeaient de la Première ministre britannique, Teresa May, qu’elle décrète une amnistie totale pour tous les mineurs arrivés en Grande-Bretagne avant 1971.
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