Poppée Bashung fait ses débuts sur scène dans "Orgie", la pièce sulfureuse de Pasolini
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd’hui, la comédienne et fille d’Alain Bashung et Chloé Mons, Poppée Bashung. À partir du 21 février, elle sera sur la scène du Studio Hébertot dans la pièce "Orgie" de Pasolini.
Poppée Bashung est comédienne et fille de l'auteur, compositeur et interprète Alain Bashung et de la chanteuse et actrice, Chloé Mons. Elle est apparue récemment dans le film Cette musique ne joue pour personne, de Samuel Benchetrit en 2020. Du 21 février au 5 avril prochain, elle va monter sur les planches du Studio Hébertot à Paris avec Antony de Azevedo, qui est comédien et le metteur en scène et producteur de la pièce Orgie de Pier Paolo Pasolini.
franceinfo : Anxieuse de monter sur scène, au théâtre, face à un public ?
Poppée Bashung : Anxieuse, oui, mais très excitée. C'est un gros rôle, une grande pièce très sulfureuse, très violente, et je pense que ça va être un exutoire aussi de jouer cette pièce.
Cette pièce de Pasolini est l'une des plus controversées de l'auteur, l'une des plus sulfureuses, qui prête même au scandale. En 1968, elle a fait couler beaucoup d'encre. Elle met en scène un homme et une femme, italiens, dans une relation sadomasochiste qui évolue vers une forme de torture. Pari audacieux quand même pour débuter au théâtre !
Oui ! C'est un couple bourgeois des années 60, italien, pendant la nuit de Pâques. La religion est omniprésente et c'est un couple qui se détruit pour le plaisir et aussi pour provoquer Dieu. Et c'est vraiment ça, oui.
Vous avez vingt ans. C'est une pièce qui est lourde de sens, dans la façon de vivre, dans la façon d'être. Est-ce que ce n'est pas un peu jeune, justement, pour s'attaquer à ce genre de rôles ?
Pas pour moi en tout cas. C'est une vraie réflexion sur le couple et c'est intéressant. Je pense justement qu'Anthony m'a prise aussi pour ça. Pour voir le décalage entre une fille très jeune et un homme plus âgé, pour jouer sur l'innocence, physique et bien sur le mental qui va derrière et qui est plus tordu. Cette pièce, c'est un vrai tremplin. En tout cas, c'est une vraie réflexion.
"'Orgie' permet d'explorer une vraie partie sombre de l'humain. Cette pièce se fait se poser des questions."
Poppée Bashungà franceinfo
Vos parents étaient tous les deux dans la musique. Votre papa a disparu en 2009. Votre maman chanteuse a créé un lien extrêmement fort avec vous car il a fallu encaisser cette disparition soudaine et extrêmement rapide. Vous auriez pu faire de la chanson. Qu'est-ce qui fait que vous décidez de faire autre chose ? Qu'est-ce qui fait que vous vous tournez vers la comédie ?
Je ne dis pas "non" à la musique ! J'écris un peu, mais le théâtre m'intéresse, le cinéma m'intéresse. Je suis une grande cinéphile. Et c'est vrai qu'explorer tout ça m'intéresse, mes parents ont fait du cinéma, ma mère fait du théâtre. Ces métiers artistiques se regroupent et cela m'attire, j'ai envie de raconter des histoires. C'est aussi comme ça qu'on raconte des histoires sur scène.
Qu'est-ce qu'ils vous ont donné ?
Beaucoup de choses. Une vraie force de vie, une vraie dimension. De mon père, un vrai courage pour être monté sur scène jusqu'au bout. La scène le faisait tenir, donc c'est une vraie force de vie. Ma mère pareil. Une force de vie, d'être du côté de la vie et du côté de la lumière, du côté de la beauté et de la création qui porte.
"Quand j'étais en coulisses, quand je les accompagnais en tournée, ça me paraissait évident. Je n'ai jamais voulu faire vétérinaire ou maîtresse d'école."
Poppée Bashungà franceinfo
Le cinéma, le théâtre, vous touchez à tout. Vous vous rappelez de votre première fois au cinéma ? C'était en 2015 dans Cerise de Jérôme Enrico. Comment avez-vous appréhendé ce moment ?
Très naturellement. C'était chouette. Faire du théâtre m'intéresse plus, même si j'ai très envie de faire du cinéma. Si j'appréhende plus pour le théâtre, ça m'excite aussi plus d'être au moment présent, d'entendre les gens tousser dans la salle, d'être avec eux, de devoir tenir jusqu'au bout.
Il y a une vraie instantanéité avec le théâtre que vous allez vivre puisque vous allez être vraiment yeux dans les yeux avec le public. C'est un huis-clos. Ça ne vous fait pas peur d'être en scène comme ça pendant une heure et quart avec ce public ?
Forcément un petit peu, mais c'est ça qui est excitant, qui fait monter l'adrénaline, qui est intéressant aussi. Pour sortir de ma zone de confort, c'est sûr que c'est un rôle, dans lequel forcément je sors de ce que je suis ! Il n'y a pas de doute.
À regarder
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
"Avec Arco, on rit, on pleure..."
-
Wemby est de retour (et il a grandi)
-
Arnaque aux placements : la bonne affaire était trop belle
-
Une tornade près de Paris, comment c'est possible ?
-
La taxe Zucman exclue du prochain budget
-
Un ancien président en prison, une première
-
Normes : à quand la simplification ?
-
La Terre devient de plus en plus sombre
-
Cambriolage au Louvre : d'importantes failles de sécurité
-
Louis Aliot, vice-président du RN, et les "deux sortes de LR"
-
Nicolas Sarkozy incarcéré à la prison de la Santé
-
Décès d'une femme : les ratés du Samu ?
-
Louvre : cambriolages en série
-
Grues effondrées : tornade meurtrière dans le Val d'Oise
-
De nombreux sites paralysés à cause d'une panne d'Amazon
-
Hong Kong : un avion cargo quitte la piste
-
Quand Red Bull fait sa pub dans les amphis
-
Ces agriculteurs américains qui paient au prix fort la politique de Trump
-
ChatGPT, nouveau supermarché ?
-
Eléphants : des safaris de plus en plus risqués
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter