Patrick Chesnais : "Je vois toujours les choses de la vie sous le prisme de la dérision, du rire, de l'humour"
Patrick Chesnais répond aux questions d'Elodie Suigo lundi 3 septembre. À l'affiche au Théâtre de Paris dans la pièce Tu te souviendras de moi, il se remémore son début de carrière, loin des terrains de football qu'il affectionnait durant son adolescence.
L'acteur, réalisateur, dialoguiste et scénariste Patrick Chesnais est à l'affiche de la pièce de théâtre Tu te souviendras de moi à partir du 5 septembre au Théâtre de Paris. La pièce traite de la maladie d'Alzheimer, de la mémoire qui nous lâche et qui nous fait défaut. L'acteur aux 90 films incarne le rôle principal, celui d'un professeur brillant qui ne veut et ne peut pas voir la réalité en face.
Destiné à une belle carrière sur scène
Patrick Chesnais se plait dans cet exercice qui consiste à retenir qu’il faut tout simplement oublier. Il s'agit d'un un très beau rôle pour un comédien dont le principal atout est justement la mémoire.
Celle de Patrick Chesnais fonctionne parfaitement dans la vie quotidienne. Il se remémore d'ailleurs l'époque où il voulait devenir footballeur :
"Je m'entraînais pour cela. J'ai même été sélectionné en équipe de France catégorie cadets. Un jour, je me suis aperçu que certains de mon club étaient meilleurs que moi au même poste. Je me suis rendu compte assez vite que je n'avais pas le niveau. Je faisais tout de même du théâtre et du cinéma durant ma jeunesse, même si cela me paraissait étrange d'en faire un métier. J'ai un jour passé une audition pendant laquelle j'ai joué une fable de La Fontaine avec brio. Le professeur s'est levé à la fin en disant que je ferais une grande carrière. Il a convoqué mes parents en leur disant que je devais intégrer le conservatoire d'art dramatique et j'y suis allé."
"Je me dépêche de rire de tout de peur d'être obligé d'en pleurer"
Patrick Chesnais se tourne uniquement vers l’essentiel depuis quelques années.
Depuis que son fils est décédé dans un accident de voiture.
Il a même créé une association qui porte son nom, l’Association Ferdinand, une priorité pour lui et un besoin de communiquer sur les effets de l’alcool au volant. "Les parents qui ont perdu leur enfant essaient d'avoir une utilité sociale et de faire en sorte que la vie de celui ou celle qui a été le plus important pour eux soit prolongée dans un geste citoyen", explique l'acteur. Mon fils est monté avec quelqu'un qui avait bu et pris le périphérique en sens inverse."
Aujourd’hui, Patrick Chesnais monte sur scène avec sa fille Émilie, symbole que la vie continue et qu’il faut profiter des autres. Ce père et sa fille s'entendent à merveille et partagent de très beaux moments. Le rire y est d’ailleurs pour beaucoup et constitue un formidable remède pour celui qui s’est toujours tourné vers la comédie : "Comme le disait Figaro, le personnage de Beaumarchais, je me dépêche de rire de tout de peur d'être obligé d'en pleurer. Je vois toujours les choses de la vie sous le prisme de la dérision, du rire, de l'humour, toujours, tout le temps, mes enfants aussi d'ailleurs."
Sur scène depuis plus 50 ans
Entre la scène et Patrick Chesnais, l'histoire dure : il est sur scène depuis plus de 50 ans, avec une double reconnaissance, celle du public et celle de la critique, lui qui est considéré avec beaucoup de respect.
Il a connu des moments inoubliables comme celui de la remise de son César du meilleur acteur dans un second rôle en 1989 avec La lectrice de Michel Deville.
Le réalisateur joue de cette image d'acteur mystérieux, notamment durant ses représentations : "C'est vrai que le mot 'mystérieux' revient souvient, mais je parle de beaucoup de choses donc je ne suis pas si mystérieux que cela. J'ai peut-être une façon mystérieuse d'en parler, je ne sais pas... Mais j'aime bien utiliser ce côté mystérieux, surtout quand je joue", conclut-il.
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