Michel Polnareff et ses débuts : "Si j'avais sorti la poupée qui fait oui, en France, ça n'aurait pas marché"
L'auteur, compositeur et interprète Michel Polnareff est l'invité exceptionnel du Monde d'Élodie à l'occasion de la sortie de son album "Un temps pour elles". Dans ce premier épisode, il revient sur ses débuts, avec notamment le titre, "La poupée qui fait non".
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Michel Polnareff est cet auteur-compositeur et interprète à la chevelure blonde et aux lunettes blanches très caractéristiques. Au fil du temps, il est devenu une voix accompagnante et familière avec ses chansons qui ne prennent pas une ride, Holydays, On ira tous au paradis, Je suis un homme, Goodbye Marilou, ou encore Lettre à France. Il est sans conteste l'homme aux fesses les plus célèbres de France et son dernier album, sorti en avril 2025, Un temps pour elles, nous replongeant dans cette pâte qui est la sienne, avec cette sonorité bien précise. Sa carrière débute par le biais de son père, un musicien russe né à Odessa, réfugié à Paris en 1929 et aussi par celui de mère danseuse.
franceinfo : La musique, au-delà d'être quelque chose de très difficile parce que votre père a été très dur avec vous, c'était un membre de la famille ?
Michel Polnareff : Quelque part, oui, mais c'était un vilain petit canard en fait. Effectivement, j'ai été élevé d'une façon très dure, avec 8 ou 10 heures de piano par jour, en train d'étudier les compositions des autres. Et un jour, j'ai dit : "Je vais prouver que je peux faire quelque chose de moi". C'est comme ça que je me suis cassé à 18 ans dans les rues.
"J'ai acheté une guitare, je ne savais pas en jouer, mais j'ai appris trois accords. Ça a donné 'La poupée qui fait non', et ça a fait le tour du monde."
Michel Polnareffà franceinfo
Une enfance très dure et très stricte, mais cette rigueur, vous l'appliquez encore aujourd'hui ?
Je l'applique, oui, mais justement, en ce qui concerne l'éducation, par exemple avec mon fils, je me dis : "Qu'est-ce que mon père aurait fait dans cette situation-là ?" Et je fais exactement le contraire, parce que je sais que j'aurais raison de faire le contraire. Mais ce qui est important, c'est que j'ai pardonné parce que dans tout ce fatras, il m'a quand même amené à la musique et quelque part, je suis reconnaissant.
Votre père écrivait des chansons pour Piaf, Mouloudji, Yves Montand et il vous a imposé effectivement très tôt d'intégrer le Conservatoire. Est-ce que le solfège vous a permis d'être plus libre ?
Le solfège, ce n'est pas de la musique, c'est une philosophie quelque part, très importante. Par exemple, j'adore mes musiciens, j'adore être dans la production et le solfège, c'est un truc qui m'a permis de parler à des grands musiciens et de parler le même langage.
On vous a proposé très vite de signer un contrat et vous avez dit non. Pourquoi ?
Le contrat que j'ai refusé, c'était chez Barclay. J'avais gagné le concours de la Locomotive qui était, si je ne me trompe pas, en dessous du Moulin Rouge et je n'aimais pas le personnage de Barclay, donc je n'ai pas voulu. Je suis devenu copain avec plus tard, et au début je ne le comprenais pas. Et après, ce qui s'est passé est marrant parce que je ne voulais pas devenir célèbre, je ne voulais pas être sur le devant de la scène.
"J'ai demandé des trucs impossibles pour être sûr qu'ils diraient non, jouer avec Jimmy Page, une suite dans le meilleur hôtel de Londres etc. Et ils ont dit oui, alors que je voulais qu'ils me disent merde !"
Michel Polnareffà franceinfo
Je pense qu'avec la culture française, si j'avais sorti la poupée qui fait oui, ça n'aurait pas marché. Disons que ça m'a fait naître.
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