Michel Polnareff et sa relation avec la scène : "Au début, j'étais très timide sur scène"

L'auteur, compositeur et interprète Michel Polnareff est l'invité exceptionnel du Monde d'Élodie à l'occasion de la sortie de son album "Un temps pour elles". Dans ce deuxième épisode, il revient le succès de la chanson "Love me please love me".

Article rédigé par Elodie Suigo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Michel Polnareff, sur la scène de l'Accor Arena, le 14 juin 2025. (LP / OLIVIER LEJEUNE / MAXPPP)
Michel Polnareff, sur la scène de l'Accor Arena, le 14 juin 2025. (LP / OLIVIER LEJEUNE / MAXPPP)

Le point de départ, ce qui a donné envie à Michel Polnareff de faire de la musique, c'était de faire de la musique de film. Il a d'ailleurs fini par composer plusieurs musiques pour plusieurs longs-métrages, comme Ça n'arrive qu'aux autres de Nadine Trintignant, La Folie des grandeurs, de Gérard Oury ou encore Viol et châtiment de Lamont Johnson avec une musique disco qui a rencontré un énorme public aux États-Unis.

franceinfo : Est-ce que c'est ce travail de création qui vous a attiré à la base, plus que d'être une vedette ?

Michel Polnareff : Je ne voulais pas du tout être un chanteur connu. Je voulais écrire pour les autres et ça ne s'est pas passé comme ça. C'est une question de karma, je ne sais pas.

Ce qui est étonnant, c'est que vous avez mis du temps à vous faire confiance.

Peut-être, mais je n'ai toujours pas réussi.

"La création est basée sur des doutes."

Michel Polnareff

à franceinfo

On ne peut pas dire, je suis le meilleur, il faut se le prouver.

Très vite, vous avez donné des concerts anthologiques. La scène, est-ce que c'est ce que vous visiez dès le départ ?

Non, du tout, j'étais très timide sur scène et je me rappelle, j'avais un tambourin parce que je ne savais pas quoi faire de mes mains, et donc je tapais mon tambourin sur la jambe droite et j'avais des bleus de partout parce que j'étais intense.

Dès le départ, vous avez affiché un look androgyne, vos textes ont toujours parlé de liberté sexuelle et défendre les communautés a toujours été votre cheval de bataille.

C'est très bizarre parce que les gens pensaient que j'étais homosexuel et je me suis retrouvé avec des insultes alors que je ne l'étais pas. C'est pour ça que j'ai toujours pris évidemment la défense des 'minorités' et ça ne m'a jamais posé un problème.

"J'ai toujours été entouré de gens qui n'avaient pas les mêmes préférences que moi et c'est très bien."

Michel Polnareff

à franceinfo

Un autre énorme succès a marqué votre parcours, le titre Love Me Please Love Me, qui sera numéro un jusqu'au Brésil quand même, ça a été un énorme carton. Qu'est-ce qu'elle représente pour vous ?

C'est une très belle chanson, on l'a fait sur scène, le public est debout et c'est formidable. C'était la deuxième. Il y a eu La poupée qui fait non, et les gens disaient "Polnareff, il n'a que ça dans sa besace" et on a renforcé avec Love me please love me.

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