Melha Bedia de retour avec sa série "Miskina, la pauvre": "J'ai mis un peu de moi, un peu de ma famille"
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Vendredi 27 septembre 2024 : l’humoriste comédienne et réalisatrice, Melha Bedia. La saison 2 de sa série "Miskina, la pauvre" est accessible sur Prime Video.
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Melha Bedia est actrice et humoriste. Elle est aussi la sœur de l'acteur et humoriste Ramzy Bedia. La scène est donc une histoire de famille et de fratrie. C'est surtout sur le terrain de foot qu'elle a démarré et qu'elle a commencé à rêver. Joueuse au PSG, mais supportrice de l'Olympique de Marseille ! Sa mère s'est opposée à ce qu'elle parte jouer à Cleveland. C'est Diam's qui va lui mettre le pied à l'étrier. Elle commence à collaborer avec la chanteuse autour du stylisme et de la création scénique et c'est elle qui l'incitera à monter sur scène. Le public, quant à lui, l'a découvert dans la série de Canal+, "Les Lascars", puis au cinéma, en 2016, dans Tout Schuss, Pattaya ou encore en 2020 dans Forte et Tout simplement noir. Aujourd'hui, elle est au cœur d'une nouvelle saison de "Miskina, la pauvre" sur Prime Video, dont elle est aussi la réalisatrice.
franceinfo : L'intitulé de cette saison 2 est "la loose continue". J'ai l'impression que vous jouez et réalisez cette série qui est quand même une énorme partie de vous, de votre histoire, de votre regard sur le monde.
Melha Bedia : C'est complètement ça. Pour être le plus sincère possible, autant raconter un peu de ma vie comme ça, personne ne me dira : "tu es une mytho, ce n'est pas vrai, ça n'existe pas !" En fait, j'ai mis un peu de moi, un peu de ma famille et aussi un peu d'histoires de mes amis, de gens que je connais, de certains des scénaristes qui ont écrit avec moi. Oui, c'est un petit mix de tout ça.
Il y a beaucoup de vous, certes, mais il y a une énorme évolution, c'est-à-dire qu'on vous connaissait avec cet humour et là, il y a de plus en plus de tendresse, de douceur. On sent que vous-même, vous travaillez énormément...
J'ai envie de me lâcher un peu plus et je deviens une femme. Maintenant, je grandis, je grossis et je maigris, je fais le yo-yo. Je deviens une vraie femme et j'ai envie de raconter d'autres choses qui me traversent.
"Avant, j'étais juste l'humoriste rigolote, sœur de Ramzy, toujours la petite dernière de la fratrie, donc forcément, je me cachais un peu derrière ça."
Melha Bediaà franceinfo
Vous parlez d'héritage à travers cette série. On parle évidemment de transmission. Il y a le décès de cette grand-mère qui vous a tout apporté. Qu'est-ce que cette grand-mère vous a déjà transmis ?
Franchement, que ce soit dans la série ou dans la vraie vie, je m'en suis beaucoup inspirée. J'ai été élevée par mes grands-parents et ma maman, donc j'avais vraiment cette espèce de double étage de génération. C'était un peu fou et en même temps, c'était très enrichissant. Je l'ai compris après parce que quand on est jeune, ça nous saoule. Et quand les anciens partent et qu'on regarde ce qu'ils nous ont laissé, on se dit : c'était super, j'aurais dû poser plus de questions, j'aurais dû passer plus de temps. Et quand j'ai écrit la série, c'était extrêmement important d'avoir une espèce de cheffe de famille qui était la grand-mère. Une famille de femmes. J'avais besoin, j'avais envie de raconter ça, surtout dans une famille issue de l'immigration où on dit que les femmes sont soumises et que ce ne sont pas elles qui décident. En tout cas, dans ma famille, c'étaient vraiment elles, les cheffes.
Vous avez eu le bac à 16 ans. Et puis effectivement, il y a eu cette rencontre avec Diam's. J'ai l'impression que vous vous retrouvez vous-même et que vous reprenez confiance à ce moment-là.
Oui, grave. Elle m'a fait découvrir tout ce que je n'assumais pas de découvrir. Je faisais du théâtre, j'aimais bien monter sur scène, mais là, il y a vraiment quelqu'un qui m'a tendu son micro et qui a partagé sa scène avec moi. Et c'était Diam's. À l'époque, c'était fou d'être sur la tournée de Diam's. J'avais à peine 17 ans, je prenais une année sabbatique. Elle me dit :"Viens avec moi, tu fais l'habillage, le stylisme". Première date de tournée à Angers, elle me dit : "Tiens, prends le micro, tu vas meubler, fais des blagues". Petit vomito, c'est normal, c'est la première fois que je monte sur scène. Et là, je me suis dit : bon bah, je vais essayer de faire de l'improvisation et de faire rire les gens. Et c'est ce que j'ai essayé de faire, et c'est là que j'ai trouvé un peu ma voie, et je n'ai pas osé trop le dire, mais j'ai adoré.
Que représente cette série alors ?
Franchement, je décide d'être sincère. J'espère que ça touche les gens parce que je ne suis vraiment que sincère, et c'est peut-être pour ça que la saison 1 a vraiment marché, on n'a pas menti. Je ne voulais pas faire rire pour faire rire. D'ailleurs, j'ai trouvé la saison 1 beaucoup moins drôle que la 2. La première saison était juste sincère avec un personnage de Fara qui a des onirismes, qui rêve. C'est un peu mon confessionnal sur Prime Video.
"C'est la première fois dans cette série que je mets autant de moi et que je suis autant vulnérable."
Melha Bediaà franceinfo
Pendant très longtemps, on a eu l'impression que vous vous cachiez et qu'effectivement, vous avez parlé du poids, de votre virginité... Vous êtes une femme et vous êtes de plus en plus féminine, vous vous accordez le droit, dans cette saison 2, d'être vous-même et d'aller chercher cette féminité.
Parce que Fara reprend contact avec son père, et qu'une petite fille, si elle ne grandit pas et ne voit pas son père, c'est compliqué avec les hommes. C'est ce que moi, j'ai notifié dans ma vie personnelle. Je me suis dit : je vais essayer de le mettre à l'image, parce que si tu as vraiment un papa qui revient vers toi, forcément, tu as envie de t'ouvrir aux hommes et de faire plus confiance. Parce qu'un papa qui te regarde avec les yeux de papa, moi, je ne l'avais jamais vécu. Et à partir du moment où tu renoues un peu avec ton père et que tu essayes de régler un peu les traumas, forcément, tu as envie de t'ouvrir et tu te sens femme et peut-être possiblement aimable. Donc c'est un peu ce qui s'est passé avec Fara.
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