"Je souris beaucoup mais ce n'est pas fastoche, surtout pour une femme" : la comédienne Myriam Boyer en parlant de son métier
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Aujourd'hui, l’invitée est la comédienne Myriam Boyer, actuellement sur scène à Paris, avec une pièce, "Louise au parapluie" au théâtre du Gymnase Marie Bell à Paris jusqu’au 5 janvier. L'occasion de revenir sur un demi-siècle de sa vie d'artiste.
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Myriam Boyer dans la pièce Louise au parapluie joue le rôle d'une ouvrière qui, depuis quatre décennies, enfile des baleines de parapluie dans une fabrique. Son fils Antoine (joué par Guillaume Viry) est Youtuber. Deux mondes distincts que Louise va tenter de faire se rapprocher en se lançant dans la course aux municipales. Elle veut lui prouver que ce n'est pas parce que l'on travaille à l'usine que l'on n'a pas d'opinions politiques ou d'opinions tout court. Myriam Boyer insiste sur la distance entre eux deux et ce chemin pour se trouver (ou se retrouver). "C'est le personnage le plus proche de moi", précise-t-elle à Elodie Suigo.
"C'était un joli personnage ma maman"
Myriam Boyer aime monter sur les planches et ça lui prend dès l'enfance avec le plaisir que lui procurent les récitations au tableau. Ses parents sont pauvres, une situation difficile, et pourtant "il y avait de l'amour et il y avait de la joie", raconte Myriam Boyer. Il y avait aussi un poste de radio constamment allumé, des parties de rock'n roll avec son frère et elle qui connaît toutes les chansons du moment par cœur.
Elle raconte aussi Berthe, sa maman malade qui boite, et leur proximité, leur relation particulière mais aussi cette honte que ressent l'enfant d'un parent handicapé qui ne grandit pas dans la norme. "C'est quelque chose de très important pour un enfant, explique la comédienne, vous n'êtes pas pareil. D'ailleurs, je lui disais quand j'étais petite : 'J'aimerais te mettre dans une petite boite et qu'il n'y ait que moi qui te vois'". Au-delà de cette différence, sa mère devient surtout une source d'inspiration pour les nombreux rôles qu'elle va être amenée à jouer.
Sa rencontre avec le théâtre
À 17 ans, elle travaille dans une bijouterie et se brûle un jour en apposant un cachet sur une petite boîte à bijou. Cet incident fait qu'elle passe devant le théâtre de la Croix Rousse dans son quartier à Lyon. Elle s'arrête devant et croise par hasard sa directrice qui lui demande si elle souhaite prendre des cours d'expression corporelle. Myriam Boyer lui indique qu'elle n'a pas d'argent pour les payer mais l'autre l'invite à rentrer : "Elle m'a fait rentrer dans le théâtre et puis je n'en suis pas sortie. C'était un endroit où tout d'un coup j'existais, je me sentais à ma place, on s'intéressait à moi". Et elle y côtoie de nombreux auteurs : "C'est vraiment incroyable, la vie est vraiment bien faite". Tellement bien faite qu'elle reçoit deux Molière, le premier en 1997 pour Qui a peur de Virginia Woolf ? et un deuxième pour La vie devant soi en 2008.
J'ai travaillé avec les plus grands (Chéreau, Blier...), partout et puis j'ai fait les sujets qui m'intéressaient, et encore aujourd'hui
Myriam Boyerà franceinfo
De jolis choix, une jolie carrière, un fils en or
Être une femme dans ce milieu n'est pas toujours évident et malgré sa jovialité, elle ajoute amusée : "Mais attention, je souris beaucoup ce n'est pas fastoche, surtout pour une femme". Myriam Boyer est fière du film de sa vie. "C'est très chouette quand vous vous retournez et que vous vous dites les films sont là, indique la comédienne, j'ai fait six pièces, ce sont mes productions, ce sont mes bébés et mon vrai bébé, quand on voit Clovis (Cornillac) c'est pas mal". Maman très jeune, un lien très fort les unis. Elle ajoute à propos de son fils : "On a grandi ensemble, je trouve que c'est très joli ça."
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