Isabelle Carré et Bernard Campan se retrouvent une nouvelle fois sur scène : "C'est une histoire d'amour, qui ne se dit pas vraiment"
Tous les jours, une personnalité s'invite dans le monde d'Élodie Suigo. Lundi 8 septembre 2025, Isabelle Carré et Bernard Campan. Ils jouent dans la pièce "Un pas de côté", au Théatre de la Renaissance, à partir du 18 septembre.
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Dire que Bernard Campan et Isabelle Carré se connaissent bien ou qu'ils s'apprécient n'est pas un scoop, mais plutôt la confirmation d'une vraie belle relation de deux acteurs, amis dans la vie et qui se sont trouvés tout simplement. Les réalisateurs successifs ne s'y sont pas trompés puisqu'ils ont déjà joué ensemble dans les films, Se souvenir des belles choses, qui a offert à Iabelle Carré le César de la meilleure actrice, Et plus si affinités, mais aussi dans la pièce de théâtre adaptée ensuite au cinéma La dégustation. Ils sont réunis aujourd'hui dans la pièce d'Anne Giafferi Un pas de côté au Théâtre de la Renaissance à Paris, à partir du 18 septembre 2025. C'est l'histoire de Catherine et Vincent, tous les deux mariés, en proie au doute, aux habitudes, pour ne pas dire à la lassitude d'un quotidien matrimonial parfois assez lancinant. Leurs échanges et leurs rencontres se font sur un banc public où ils ont pris l'habitude de déjeuner et donc d'entamer des discussions. Cette pièce bouscule, car elle renvoie à chacun et chacune d'entre nous ce que la vie nous réserve parfois, les doutes qui peuvent nous envahir et le manque de confiance en nous.
franceinfo : Encore une fois, vous êtes dans de beaux draps avec cette pièce que vous avez accepté d'incarner sur scène ?
Bernard Campan : On est dans de beaux draps, mais le couple n'arrive pas à être vraiment dans les draps ! C'est une histoire et une approche comme ça, tout en finesse, mais une histoire d'amour qui ne se dit pas vraiment.
Isabelle Carré : C'est notre In the mood for love à nous.
Vous avez toujours eu cette relation qui est évidente, même à l'écran, même sur scène. Est-ce que pour vous aussi, ça a été évident dès le départ ?
Isabelle Carré : Elle a été là dès le départ. Dans Se souvenir des belles choses, on a eu une complicité vraiment immédiate, ce qui était fondamental pour un film comme celui-là, où on avait quand même des grosses vagues d'émotion à dépasser, des moments où on enchaînait les scènes avec des gros enjeux. Donc il fallait qu'on soit vraiment liés et c'est sans doute ça qui a forgé notre relation. On a des bases très solides et merci à Ivan Calbérac de nous avoir offert ces merveilleuses retrouvailles avec La dégustation.
"On a attendu beaucoup avant ces fameuses retrouvailles, mais maintenant, on a plus envie de se quitter."
Isabelle Carréà franceinfo
Dans Se souvenir des belles choses, on parle de la mémoire, et là, c'est justement la mémoire qu'on raconte, qu'on vit notre capacité justement à nous rappeler des bonnes choses dans un couple, de ce qui fonctionne, de ce qui ne fonctionne pas. Il y a toujours ce travail de mémoire finalement dans chacun des scénarios que vous acceptez d'incarner.
Isabelle Carré : Oui, la mémoire et le goût de la liberté aussi. C'est vrai que ce pas de côté, c'est accepter d'être déstabilisé, mais c'est aussi peut-être de se rendre libre, même si on se sent, pieds et poings liés dans un couple. Qu'est-ce qu'on s'autorise en fait ?
Bernard Campan : Justement, ça pose vraiment les questions de la limite de ce qu'est un adultère. À partir de quel moment on trompe l'autre ? Ces questions-là sont dans la pièce.
Isabelle Carré : Et l'attachement aussi. Boris Cyrulnik qui a fait un très beau livre sur, est-ce que l'attachement n'est pas plus fort que l'amour ? Pour eux, c’est une question.
Le fil rouge, ça reste justement la séduction. Il y a un schéma, on devient amis, confidents plus ou moins et à un moment donné, ça bascule et ce point de bascule, c'est celui qui fait peur.
Isabelle Carré : C'est ça qui est très beau dans l'écriture d'Anne Giafferi, c'est cette délicatesse des émotions et des sentiments. Les uns et les autres perdent pied et puis se rétablissent comme ils peuvent. Le personnage de mon mari aussi, même si elle dit toujours qu'elle n'est pas mariée, il a à faire face aussi alors qu'il est déjà fragilisé. C'est un homme qui est en dépression, donc ça implique aussi la culpabilité par rapport à l'autre. C'est un peu des plaques tectoniques qui bougent pendant la pièce, mais avec beaucoup de délicatesse et beaucoup d'humour et de sensibilité.
Bernard, si vous deviez dresser un portrait d'Isabelle, qu'est-ce que vous diriez ?
"L'image est complètement con, mais c'est une tigresse dans un gant de velours."
Bernard Campanà franceinfo
Alors ça ne veut rien dire. Mais voilà, c'est quelqu'un qui a une force incroyable, mais sous une apparence qui est tellement fragile, tellement délicate. Souvent ce qualificatif qui revient, c'est elle est tout entière dans ce qu'elle fait. Ça me surprend à chaque fois, je donne cet exemple, sur scène, quand elle répète, elle répète, mais si elle a fini de répéter, la seconde d'après, elle peut être sur son téléphone pour rassurer ses enfants en envoyant un texto. Elle termine, elle remonte sur scène et elle est entièrement disponible. Elle est tout entière dans ce qu'elle fait, elle peut faire diverses choses en restant totalement elle-même et totalement engagée. Ça, c'est quelque chose que je trouve admirable.
Isabelle, qu'est-ce que vous diriez sur Bernard ?
Isabelle Carré : Pour moi, c'est un être de sagesse. C'est quelqu'un de très sage et de profondément généreux, amical, avec lequel j'aime énormément échanger, qui ne sera jamais dans le jugement. Il aura toujours un regard, on parlait de pas de côté puisque c'est le titre de la pièce, j'ai toujours l'impression qu'il fait un pas de côté, dès qu'on a un problème. Il contourne le truc et du coup, on le voit sous un autre regard, donc c'est très précieux. Voilà, c'est quelqu'un de très précieux pour moi.
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